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Le bridge est un jeu à 4 joueurs qui se joue avec 52 cartes. La  règle du jeu  de bridge est extraordinairement simple (plus simple que celle des tarots ou de la belote). La difficulté n’est pas de jouer au bridge, mais de bien jouer. Si vous n’avez jamais joué au bridge, une initiation est proposée par la  Fédération Française de Bridge (FFB) (cliquez) : il convient de s’inscrire (procédure assez compliquée…). Mais vous pouvez parfaitement vous contenter du présent site.

Ce dernier est destiné à faire comprendre les mécanismes du raisonnement. Apprendre le bridge est impossible pour un esprit normal, alors que tout le monde peut jouer au bridge. L’auteur met ici à la disposition des lecteurs les cours qui ont été dispensés aux élèves pendant quinze ans, proposés au format PDF imprimable, en bleu (cliquez sur l’intitulé du cours).

Remarque importante : Le système d’enchères proposé est le plus répandu en France, permettant de s’asseoir honorablement à n’importe quelle table de bridge. Il s’agit du SEF (Système d’Enseignement Français). Les autres « systèmes » ne sont pas, ou très peu, abordés ici.

« Le simple est toujours faux. Ce qui ne l’est pas est inutilisable. » Paul Valéry, 1942.

DERNIERS ARTICLES : En haut de la colonne de droite. Les articles  sont des réflexions sur des sujets divers, et n’ont pas vocation à devenir des cours. Les plus anciens sont indexés dans Archives et/ou Catégories.

DERNIERS COURS et EXERCICES : En bas de cette page d’accueil. Les cours sont le fonds permanent du site et classés dans le menu principal. Seuls les deux derniers publiés de votre niveau et dans chaque catégorie se trouvent ici. Abonnez-vous ! Inscrivez votre adresse de courriel en bas à droite. C’est gratuit. Vous serez prévenus en cas de nouvel article (mais non de nouveau cours). 

COURS D’INITIATION ET DE PERFECTIONNEMENT : Vous trouverez plus de 250 cours (menu principal), dans un ordre logique d’enseignement. Voir aussi l’Index-Dictionnaire (mots-clés, classement alphabétique) et le Dictionnaire des enchères.

Derniers cours et exercices intégrés (tous les autres dans le menu en haut de page) : les rubriques qui apparaissent en violet sont en réalité des articles du Bridgeur ou de Bridgerama. Les cours sont en bleu

ENCHERES
Niveau débutants :
  – Débutez en enchères : Redemande de l’ouvreur de 1 à la couleurAprès réponse ou redemande à SA.
Niveau 4ème série :
  – Silence adverse :  
Bicolore cher (2)4SA Blackwood.
  – CompétitivesRéveils de l’ ouvreurRéponse à l’intervenant au palier de 1 (3).
Niveau 3ème série :
  – Page d’accueilEvaluation des mains : compléments.
  – Silence adverse :
Ouverture et redemande avec un unicolore mineur, Les bicolores du répondant.
  – Compétitives : Défense contre les barrages au niveau de 3, Les Contres de l’ouvreur.
Niveau 2ème série :
  – Silence adverse : Soutien différé de l’ouvreur après 1SA, Enchères après passe.
  – Compétitives : Changement de couleur 2 sur 1 après intervention, Fit majeur après intervention à la couleur.
Niveau 1ère série :
  – Silence adverse :
Ouverture 1SA avec majeure 5ème (1), Ouverture 1SA avec majeure 5ème (2).
  – Enchères de défense :Le 2SA mixed raise
, Défense contre l’ouverture de 2 multi.
  – Enchères d’attaqueLe CachalotLe Landik.
  – Enchères compétitives :L’enchère de 2 SA en situation compétitives, Le Surcontre.

JEU DE LA CARTE
Débutants :
  – Maniements de couleur : 
Maniements de couleurs (2)Maniements de couleurs (3).
Niveau 4ème série :
  – Maniements de couleurProbabilités de placements.
  Jeu du déclarant : L’expasseBaiser à la Reine, baiser au Roi.
  Jeu de la défense : Entame à SA (2), Tableau des entames à la couleur.
Niveau 3ème série :
  – Maniements de couleur
Coup de BathBlocage – déblocage.
  – Jeu du déclarant : Perdante sur perdante, La révérence.
  – Jeu de la défense : 
Signalisation, exemples.
Niveau 2ème série :
  – Maniements de couleur :
Notions de probabilités, Loi des places vacantes et principe du moindre choix.
  – Jeu du déclarant : Mise en main (1)Mise en main (2).
  – Jeu de la défense
Blocage et flancsDestruction de rentrées.
Niveau 1ère série :
 Jeu du déclarant :
 Coup du ciseauCoup du dentiste.
  Jeu de la défense :
 Quand jouer en coupe et défausse ?, Défense contre le coup du ciseau.

EXERCICES
4ème série :
 Réponses aux interventionsOuvertures et réponses, exercices.
3ème série : Plan de jeu à SA (2)Exercices réponses en attaque.
2ème série : Forcing ou non forcingManiement manque Roi Valet.
1ère série : Réponses au contre après que le n°3 a parléOuverture 3SA.

Remarque : vous pouvez ouvrir les derniers cours directement à partir de la présente page : cliquez dessus (si vous préférez : « Ouvrir dans un nouvel onglet », clic droit).

DICTIONNAIRE des ENCHERES : Voir dans le menu. Des milliers de séquences sont répertoriées dans des « fiches » imprimables. La révision est continuelle, et revue après la parution des nouveaux SEF, tous les 6 ans. Ci-dessous, les 15 dernières fiches modifiées par catégories :

Silence adverse : 1♠-1SA-2♣, 1SA-2-21SA-2♠-2SA, 1SA-2♠-3♣, 1SA-2SA-?, 1SA-3♣-?, 1SA-3♣-3, 2-?, 1♣-1-2♠, 1-1-3♣, 1-1♠-3♣, 1♣-3♣-?, 1-3-?, 1♣-1-2, 1♣-1♠-2,

Compétitives : 1♣-1-1-?, 1-2-?, 1-2SA-?, 1-X-?, 1-1♠-?1-1♠-X-?1-2♣-?, 1-2-?, 1-2-?, 1-2♠-?, 1-2♣-X-P, 1♣-P-P-?, 1-P-P-2, 1-1-1♠-P,

J.-S. Bach (1685-1750) : L’Art de la Fugue, 1742-1750

80 commentaires sur “Accueil

  1. Cher Olivier,
    Assez débutant, mais avec des questions… Dans la fiche 2S – 4ème Forcing(1) – Paragraphe 3 : Avec un misfit -. Je ne comprends pas votre affirmation suivante : Vous dites que lorsqu’après une séquence d’enchères 1♥-1♠-2♣, on annonce 2♦ avec ♠ADV97 ♥92 ♦RV83 ♣54, c’est une faute… Mais, n’est-on pas précisément dans le cas du paragraphe 2 avec une recherche d’un fit 5-3 en majeure? Les points semblent le permettre car nous avons 12HL dans cette main.
    Merci pour votre réponse… Et un grand merci pour la qualité de votre travail !!!

    • Cher ami bridgeur,
      Votre question est très pertinente et prouve que vous avez réfléchi à la question. Cependant, je pense que vous auriez tort d’enchérir 2♦ avec cette main. Votre partenaire a déjà décrit 9 cartes, il lui en reste 4. 2♦, dans le SEF, est une 4ème forcing, AVEC ou SANS couleur ♦. Bien sûr, si dans les 4 cartes à décrire encore, l’ouvreur possède 3 cartes à ♠, jackpot ! Ce sera le cas une fois sur dix ! S’il possède 4 cartes avec un gros honneur à ♦ (donc chicane à ♠), re-jackpot, car vous pourrez jouer 3SA ou 5♦ (ce dernier contrat difficilement). Dans tous les autres cas, très majoritaires, il ne saura pas quoi répondre. Voici sa main : ♠4 ♥RDV95 ♦D52 ♣AV74. Il n’a maintenant aucune enchère, car il a déjà tout dit ! 2♥ serait ici la meilleure enchère (poubelle ?), qui vous permettrait de vous « rattraper » aux branches et jouer tout de même 3SA. 2♠ et 2SA et 3♣ sont exclus, et 3♦ serait un désastre, s’il n’y a pas de ♦ en face, et d’ailleurs chercherait un demi-arrêt… Au total, la seule enchère raisonnable est bien 2SA : « j’ai un bon arrêt ♦, on peut jouer ce contrat, et probablement de la bonne main ».
      Au bridge, on ne peut pas tout dire à la fois : on joue la 4ème forcing ou non. L’invention de cette convention est un progrès considérable, mais l’inconvénient est que l’on ne peut pas décrire soi-même sa 4ème couleur (sauf à saut, avec un 5-5). L’inconvénient est minime par rapport aux avantages.
      Enfin, n’oubliez surtout pas d’alerter la 4ème forcing : je vois cette alerte rarement en club !
      Bien cordialement,
      Olivier CHAILLEY

  2. Cher Monsieur,
    J’ai lu avec grand intérêt votre échange avec Francis Potié et l’ai d’ailleurs discuté avec un de mes amis qui, comme moi, est un fan de votre site ! Votre réponse nous a fait revoir ce que vous écrivez dans le paragraphe 2 de votre fiche sur la 4ème forcing. Vous dites en effet que la seule enchère possible du répondant est 2♦. Ne trouvez-vous pas que 2SA est possible aussi ? Il y a un arrêt ♦ (sauf si vous considérez que ♦RV3 est insuffisant) et, tout comme vous le disiez pour le paragraphe 3, l’ouvreur a déjà décrit 9 cartes de sorte que la probabilité qu’il ait 3 cartes à ♠ est mince. Merci de votre réponse ! Axel Kervyn
    PS : Je vous signale que je vous ai envoyé il y a quelque temps déjà un message dans l’onglet 3S enchères compétitives. Quand vous avez quelques minutes…

    • Cher ami bridgeur,
      Je crois que vous n’avez pas bien compris la philosophie de la 4ème forcing. Evidemment, comme vous le soulignez, ♦RV3 est un arrêt ♦. Mais si vous dites 2SA, le partenaire n’a aucune raison de dire 3♠, fit différé avec 3 cartes, car vous annoncez un jeu régulier avec A PRIORI 4 cartes seulement à ♠. Vous vous orienterez vers SA. En revanche, avec la 4ème forcing à 2♦, vous ne passerez pas à côté du fit 5-3 à ♠, car avec 3 cartes à ♠, il est tenu de vous l’annoncer. Bien sûr, 3 cartes à ♠ ne seront pas fréquentes, mais il est souvent important d’explorer ce cas, car alors, l’ouvreur a un singleton ou une chicane ♦, ce qui est bon pour 4♠, mais bien mauvais pour 3SA…
      La 4ème forcing est une question, sans meilleure enchère. Avez-vous envie de poser cette question ? Si oui, posez-la…
      Bien cordialement,
      Olivier CHAILLEY

      • Cher Monsieur, merci pour votre réponse.
        J’en retiens que la différence entre le 2° et le 3° tient finalement au fait que
        – dans le 1er cas, 2SA est potentiellement dangereux (si l’ouvreur a 3 cartes à ♠ et un seul ♦) ==> mieux vaut explorer la possibilité d’aller à 4♠ en utilisant la 4ème forcing
        – dans le 2ème cas, l’arrêt ♦ est beaucoup plus solide de sorte que les 4 couleurs sont costaudes ==> on peut jouer SA.
        Encore merci !

  3. Je découvre ce site et je ne pouvais pas ne pas laisser un commentaire ici afin de féliciter l’auteur pour son oeuvre. Les fiches mises à disposition sont, outres leur clarté graphique, des merveilles de pédagogie.
    Un grand merci

  4. Cher Michel,
    Voici la donne que tu m’as confiée par un autre canal que ce site :
    Nord ♠R9 ♥73 ♦ARDV74 ♣A74
    Sud ♠A1083 ♥RD4 ♦3 ♣RD872
    Après ouverture d’1♦ en Nord, Est intervient à 1♠, puis son camp se taira. Sud dit 2♣, et Nord renchérit avec un saut à 3♦. Ta demande : doit-on s’arrêter à 3SA ou chercher un chelem ?
    Nombreuses remarques :
    1°) L’intervention à 1♠ est tout à fait incroyable, car Est possède au maximum 10H avec ♠DV765, car il n’a que 5 cartes (avec 6 ou 7, il aurait barré plus haut !). Les jeunes diraient : « gonflé, le mec ! ». A la place de Sud, j’aurais tenté, avec ♠A1083, donc 2 levées certaines, peut-être 3, si cet intervenant est vulnérable, de passer (passe Blanche-Neige ou passe-trappe), pour entendre Est passer également, et en espérant un réveil de Nord par Contre, sur lequel j’aurais passé en Sud ! Est ne fera ici que 3 levées au maximum. Moins 4 vulnérable rapporte tout de même 1100, plus qu’un chelem si vous n’êtes pas vulnérable (je ne connais pas les vulnérabilités) ! J’ai déjà fait ce résultat en compétition… Et si Nord avait ouvert plus faible, vous auriez marqué 500 ou 800, en n’ayant vous-même qu’une manche ou un partiel… Il vaut souvent mieux se défendre, surtout en cas de misfit (singleton ♦) !
    2°) Bien sûr, ici, Nord ne contre pas (malheureusement ?), mais reparle à ♦ : 3♦ dans le cas présent, 2♦ seulement si tu as passé (avec la même main, et les mêmes points). Il annonce 17HL et plus (donc 15H au minimum) avec un ♦ plein (une perdante maximum en face d’un petit singleton). Sud possède 15HL et 14H. Avec au bas mot 29H et 32HL dans la ligne (souvent au moins 30H et 33HL), il faut tenter un chelem, car on a probablement 60% de chances de le gagner…
    3°) Avec sa main comportant deux fois RD, la seule chose qui importe à Sud est de connaître le nombre d’As de son partenaire. Ici, 4SA est un Blackwood à ♦ et non une enchère quantitative, car l’enchère de 3♦ impose l’atout. Sud prend le capitanat avec 4SA. La réponse de 5♣ (3 clés) de Nord permet à Sud de compter 12 levées : s’il manque l’♥A, il y aura 5 levées à ♣, et s’il manque l’♣A, il y aura 3 levées sûres à ♥. A ♠, Nord possède au moins le ♠R ou ♠DV (sinon, il ne peut pas dire 3♦).
    Au total, sur l’entame vraisemblable à ♠, Sud ne peut que gagner 6SA, à annoncer en match par paires. On fera même souvent +1. En match par 4, 6♦ seraient plus sûrs, et même 6♣ ! Mais il faudrait une séquence plus compliquée pour arriver à 6♣…
    Bien amicalement,
    Olivier CHAILLEY

  5. Cher Michel,
    Voici une autre donne que tu as soumise à ma sagacité :
    Nord ♠752 ♥ARDV2 ♦A74 ♣R4
    Sud ♠ARV98 ♥109 ♦103 ♣AV96
    Silence adverse. Sud ouvre de 1♠, Nord dit 2♥. Et maintenant, Sud : 2♠ ? 2SA ? 3♣ ? On a joué 4♠, résultat +3 (la ♠D étant bien placée).
    Laisse-moi dire à ton camp que vous avez été un peu endormis ! Vous êtes évidemment dans la zone du chelem. Il n’y a que sur entame ♦ qu’il faudra faire attention : il faut jouer les atouts 3-2 en laissant la ♠D dehors (2 tours d’atout seulement), défausser un ♦ sur la ♥R (urgent), puis 2 ♣ sur ♥DV (les adversaires ne doivent pas posséder de singleton ♥). Le fait que vous ayez gagné l’impasse ♠ prouve que l’entame n’a pas été ♦… Il y a alors en effet 13 levées « à pousser les cartes ».
    La redemande à 2♠ est évidente, et ne promet que 5 cartes. Rappel : 2♠ est illimité (car 2♥ est auto-forcing ; enchère à alerter). 2SA demanderait 15-17H, et 3♣ est un bicolore cher (même « atténué », il faut 16+HL).
    Nord a maintenant l’enchère de 3♠, plus forte que 4♠ et chelemisante (voir dans le dictionnaire la séquence 1♠-2♥-2♠). En effet, le soutien à ♠ a été différé par l’enchère de 2♥. Cette enchère se fait avec 15-16HLD et plus (ici, 19HLD). Sud DOIT partir en contrôles sauf s’il est STRICTEMENT minimum (14-15HLD) : il dit alors soit 3SA (mauvais atouts) ou 4♠ (arrêtons-nous là si tu n’es pas particulièrement fort). Ici, avec 16HLD, il dit 4♣ (1er contrôle). Nord est maintenant certain de détenir dans la ligne 35HLD. Il ne reste plus qu’à poser le Blackwood, et conclure à 6♠ (pas 7♠, bien entendu !). Ma séquence :
    -S—-N
    1♠–2♥
    2♠–3♠
    4♣–4SA
    5♣–5♦
    5♠–6♠
    5♣ = 3 clés (0 clés est peu probable, possible avec ♠DV986 ♥109 ♦RDV ♣DV9, mais sur 3♠, Nord aurait entendu 4♠). 5♦ = as-tu la ♠D ? 5♠ = non. Nord dit 6♠ quand même en vertu de la somme des points, de la beauté des ♥, et de l’absence connue de points perdus.
    Bien amicalement,
    Olivier CHAILLEY

  6. Cher Monsieur,
    J’ai découvert votre site il y quelques semaines maintenant, dans une volonté de me mettre sérieusement au bridge. Les débuts n’ont pas été faciles, et ne le sont toujours pas, mais à force de volonté et d’obstination, je commence à mieux comprendre la philosophie de ce jeu et ses règles. Je dois dire que votre site me fait découvrir énormément de choses, et me permet ainsi d’assimiler et de commencer à appréhender règles et conventions qui sont il faut le dire nombreuses.
    En évoquant votre nom hier, en rendant visite à ma belle-mère, bridgeuse passionnée, celle-ci m’a dit vous avoir connu. Elle habite Héry, joue à Auxerre, dans le club toutes les semaines, et s’appelle Catherine DAVILLE, (ex Madame Jacques DAVILLE). S’il s’agit bien de vous, elle m’a chargé de vous transmettre toutes ses amitiés. Il semblerait que vous soyez maintenant au Portugal. Et je suppose que c’est depuis ce pays que vous faites vivre ce magnifique site. Elle m’a rappelé que vous étiez pianiste émérite, d’où cette page d’accueil avec partition. Vous auriez joué sur son Piano à Héry (un quart de queue) mais celui-ci étant désaccordé, il n’a pu mettre en valeur tout votre talent.
    Encore bravo pour votre pédagogie et ce site. Je pense passer quelques heures à le consulter.
    En espérant être bon élève et rapidement progresser grâce à vous, je vous prie de recevoir l’expression de mes meilleurs sentiments.
    Bruno MARRET

    • Cher ami bridgeur,
      Je vous remercie des aimables compliments que vous m’adressez. J’ai en effet bien connu Catherine Davillé, avec laquelle j’ai eu de très amicales relations. Merci de me rappeler le bon temps d’Auxerre, qui date maintenant d’une dizaine d’années. Je vis effectivement actuellement au Portugal, profitant d’un meilleur climat.
      Je vous souhaite bonne progression dans notre passionnant jeu, et vous adresse à mon tour mes meilleurs compliments, comme on dit en portugais (melhores cumprimentos),
      Olivier CHAILLEY

  7. Merci pour ce site dont j’apprécie particulièrement la pédagogie et que j’ai fait connaître à ma fille avec qui je joue de temps en temps afin que nous progressions de conserve.
    Daniel Hirsch

  8. Cher M. Chailley.
    D’abord, joyeuses fêtes !
    Ensuite, une petite question concernant la 1ère réponse du répondant. Si l’ouvreur des enchères est le n° 3 ou le n° 4, le répondant de celui-ci (le n° 1 ou le 2) a donc passé d’entrée. Il a montré une main maximale de 11H. Et, de ce fait, s’il répond par un changement de couleur, cette enchère n’est pas forcing puisqu’il a limité sa main. Je me demande s’il y a des exceptions ? Et, si sa réponse est en 2 sur 1 et que l’ouvreur reparle, est-il alors forcé de reparler. Autrement dit, le 2 sur 1 redevient-il auto-forcing ?
    Merci d’avance pour votre réponse qui, comme toujours, sera pleine de précisions et d’intérêt…
    PhR

    • Cher ami bridgeur,
      Tous mes meilleurs vœux en retour, notamment bridgeux.
      Rappel (rappelez vous les cours !) : l’ouverture faible en 3ème est une « intervention anticipée ». Elle peut être faible (7-12HL) ou forte (13+HL). Vous devez agir comme si elle était faible jusqu’à ce que vous en sachiez davantage, et notamment ne jamais dépasser 2♠ (2SA, même avec 12HL en face d’une ouverture de 7HL, serait voué à l’échec). Votre question est intéressante quand la réponse a été 2♦ ou 2♥, en changement de couleur (2♣ est un Drury, 2♠ est soit un saut, soit un fit…) non forcing, avec un misfit et en principe 6 cartes dont un honneur. Ce changement de couleur se fait à partir de 8HL (6H), et par conséquent n’est pas forcing, et encore moins auto-forcing ! Si l’ouvreur reparle, c’est qu’il a un meilleur contrat à proposer, avec forcément une belle ouverture (et souvent un misfit également, attention !). Il n’est donc toujours pas forcing, mais il décrit sa main : bicolore économique, cher, à saut, unicolore simple ou à saut, SA, bref, vous connaissez maintenant sa force. Le répondant décide alors lui-même s’il convient de continuer…
      Bien cordialement,
      Olivier CHAILLEY

  9. [niveau : 4ème série, pour l’instant…]
    Cher Monsieur,
    Permettez-moi tout d’abord de vous féliciter pour votre site extraordinaire que je viens de découvrir !!! Extraordinaire par son contenu et aussi par le fait que vous mettiez tout votre savoir à la disposition gratuite de tous avec tant d’amabilité et de pédagogie !
    Je me présente : j’ai la quarantaine. Il y a environ une douzaine d’années, j’ai commencé l’apprentissage du bridge : cours hebdomadaires dans un club (j’étais très assidu et motivé), de nombreuses donnes fléchées (en plus de celle de la deuxième heure du cours) dans une salle annexe l’après-midi pendant que les « vrais » joueurs faisaient leur tournoi (lassant au bout d’un moment…) puis vers la fin, au bout d’un an et demi ou deux ans de cours, des vrais tournois l’après-midi. J’avais rédigé de nombreuses fiches et j’avais acheté quelques bouquins (recommandés par un de mes deux profs : « Enchères Mode d’Emploi » de Kerlero et « La Défense et ses secrets » de Berthe et Lébely + évidemment le SEF) , en plus du Bridge Français tome 1, 2 et 3 qui étaient requis pour les cours, et qui me gênaient parfois par le côté simpliste, non abouti, contradictoire, incohérent voire erroné des explications, ou le côté « on vous avait dit de faire comme ça quand vous débutiez mais maintenant on vous apprend la vraie façon de faire » – je suis moi-même professeur dans le secondaire de formation et du temps où j’enseignais je mettais un point d’honneur de ne jamais enseigner quelque chose de faux, incomplet ou réducteur, même à des sixièmes. Sans parler du fait que d’une année à l’autre certaines règles écrites dans le bouquin devenaient fausses tout d’un coup ! (abandon du 2C/2P fort à l’ouverture). Mes profs étaient excellents (1ère série), adorables (répondant toujours à mes questions et me faisant des tarifs sympas vu ma situation financière) mais je trouvais trop lent l’apprentissage proposé par la FFB.
    J’adorais ce jeu (j’adore aussi les échecs et de façon générale suis passionné par les jeux de cartes et de société) mais hélas ma partenaire, également une élève du cours (avec qui j’avais fait quelques tournois et avec des résultats très honorables pour des débutants !) s’est brouillée avec moi (me reprochant de mal avoir joué à la table) et n’a plus voulu jouer avec moi ; je n’ai pas retrouvé de partenaire ; une ou deux fois, je me suis présenté au club pour le cours traditionnel du matin en semaine et j’ai trouvé porte close (personne ne m’avait prévenu que le cours était annulé) ; au même moment, j’ai rencontré ma femme et me suis marié : je suis passé à autre chose.
    Aujourd’hui, hélas veuf, j’ai un peu de temps et je souhaiterais me remettre à ce jeu passionnant qui, outre le plaisir qu’il me procurerait, me permettrait de sortir de chez moi. Encore faut-il trouver un(e) partenaire ! (Comment faire ?) Dans cette hypothèse, je me procurerais bien sûr le nouveau livret SEF 2018 + les exos et sans doute un ou deux autres bouquins. Votre site m’est très utile car je suis quelqu’un de très rigoureux et je trouve bien des réponses qui ne figurent pas dans « Le bridge français » ! (Le fait qu’elles n’y figurent pas on peut le comprendre, ce qui est énervant c’est qu’on a l’impression qu’ils ne réalisent même pas qu’on puisse se les poser).
    Je souhaitais encourager votre site par un modeste don (je suis au RSA) via Paypal mais je ne trouve plus le bouton « faire un don » à droite ?
    Je me permets de vous poser trois petites questions :
    1°) Faut-il rectifier un Texas même quand un adversaire est intervenu ? Exemple : 1SA-P-2♦-2♠-? Dois-je quand même rectifier le Texas à 3♥ ?
    2°) Imaginons que je trouve un jeu avec moins de 10 PH et les 10 cartes suivantes (à ♣) : ♣DV108765432. 10 cartes, l’ouverture en barrage de 5T ne convient pas, n’est-ce pas (réservée à neuf cartes ou huit avec autre mineure 4ème) ? Mais alors que dire ?
    3°) J’ai entendu dire qu’on peut parfois entamer « top of nothing » avec trois cartes ? Exemple : 9-7-3, j’entame du 9. Mais cela n’est-il pas contradictoire avec le système du PAIR-IMPAIR ?
    Je vous remercie pour votre attention !
    M. L.B.

    • Cher ami bridgeur,
      Merci pour vos compliments dithyrambiques. J’espère vraiment les mériter…
      L’enseignement du SEF est en fait logique, et il est normal que l’on vous enseigne d’abord un système 100% naturel, ce qui est l’esprit de base. Exemple : l’ouverture de 2 est plus forte que l’ouverture de 1, c’est logique a priori, et d’ailleurs classique. Albarran a « inventé » le 2♣ fort (années 1950), et Lebel le 2♦ forcing de manche (années 1970), ce qui a rendu les deux enchères de 2 en majeures « libres ». Elles sont devenues des barrages faibles. Il y a bien d’autres exemples. Au bridge, on fait comme dans d’autres disciplines, en enseignant une logique de base aux débutants. En ski, par exemple, nous avons appris le chasse-neige avant de skier skis parallèles, puis enfin nous avons eu le droit d’écarter (un peu) les skis. Au bridge, seules 8 conventions sont très utiles. Les autres concernent ceux qui font de la compétition. Il y en a une soixantaine qu’il est évident que vous n’avez pas à apprendre pour l’instant. Et vous verrez alors que des certitudes apprises deviennent subitement fausses : mais seulement si vous adoptez, avec votre partenaire, ces conventions. On voit tellement d’incompréhensions, d’erreurs d’interprétation, de libertés avec le système, de pataquès incompris à la table qu’il est indispensable d’enseigner l’esprit du bridge très progressivement. C’est pourquoi je ne reprocherai rien à Kerlero, Berthe (formidable professeur) malheureusement disparu, Lébely, et tous les autres, qui vous incitent à ne pas aller plus vite que… la musique !
      Pour progresser, il faut évidemment jouer en club, et trouver par conséquent un partenaire, de votre niveau ou plus fort, qui accepte de discuter avec vous de ce que vous savez du système avant chaque tournoi. Quant à me faire un don, c’est tout à fait inutile, et je n’installe le bouton Paypal qu’un mois de temps en temps (moins d’une fois par an). Faites des progrès, je serai comblé !
      Les réponses à vos questions devraient vous venir à la table sans problème, si vous avez bien étudié le cours et que vous vous êtes imprégné de l’esprit des enchères. On ne peut prévoir TOUTES les situations, et il faut donc faire preuve d’inventivité.
      1°) Bien évidemment, comme votre partenaire le répondant a de nouveau la parole du fait de l’intervention, il n’est plus du tout nécessaire de rectifier le Texas. Il ne faut le faire que si c’est UTILE. Par exemple, si vous êtes fitté par 3+ cartes. Passe voudrait dire : je suis minimum, je suis misfitté, et je n’ai pas de très bon arrêt ♠ (j’aurais dit 2SA).
      2°) Avec 10 cartes à ♣ sans AR, il y a 8 levées certaines à ♣ si vous n’avez rien à côté. Tout dépend du contexte : vulnérable ? Ouverture en premier, en second ou en troisième ? Votre partenaire a-t-il déjà passé ? On compte, avec un long unicolore, en levées de jeu et non plus en points. A) Si votre partenaire a passé, vous avez au maximum 14 points d’honneurs dans la ligne, les adversaires ont une manche quelque part. Alors, barrez en enchérissant toujours au-dessus d’eux. Ouvrez de 5♣, très gênant pour eux, puis barrez au besoin à 6♣, et même, parfois, à 7♣ (moins 5, non vulnérables, coûtent 1100, contre un chelem vulnérable à 1430). B) Si votre partenaire n’a pas passé, ne LE barrez pas en ouvrant trop haut. Moi, avec RIEN à côté, je passerais (il n’y aura pas 4 Passe), et je répondrais ou barrerais en fonction des autres enchères…
      3°) Quant à l’entame « top of nothing », je ne vois pas ce qu’elle vient faire avec le Pair-Impair. LISEZ les cours sur l’entame à SA ! A SA, on ABANDONNE le pair-impair à l’ENTAME (pas en cours de jeu), en raison de l’extraordinaire efficacité de la « quatrième meilleure ».
      Bonne progression ! Bien cordialement,
      Olivier CHAILLEY

      • Cher Monsieur,
        Merci pour votre réponse ! Mes critiques concernaient uniquement l’ouvrage « Le Bridge français » tomes 1, 2 et 3. J’admets volontiers qu’il ne faut pas brûler par étapes, suivre une progression et acquérir d’abord les bases, d’autant plus important vu la complexité et l’infinité du bridge. Mais peut-être pourrait-on (je parle ici des cours hebdomadaires en club tels que je les ai connus il y a douze ans) aller un peu plus vite et éviter certaines simplifications abusives, et s’assurer que le bouquin ne se contredit pas, n’est pas incohérent ou prête à confusion, je trouve vraiment parfois qu’il y a un manque de rigueur dans la manière de présenter les règles et leurs exceptions (attention je parle de l’édition 2003, peut-être cela a-t-il été amélioré depuis), c.a.d. par exemple on vous mentionne une règle en gras couleur grande police, avec des exemples, donc vous l’apprenez et puis hop, x lignes/pages/paragraphes plus tard, on vous enseigne une exception sans forcément bien marquer que c’est une exception à la règle première, du coup le lecteur ne comprend plus, il est en face de deux règles qui se contredisent. Pourquoi ne pas avoir dès le départ, en note de bas de page par exemple, indiqué qu’il y allait avoir des exceptions, voire mettre l’exception juste après et ne pas trop insister, par la typographie, sur l’aspect absolu de la règle ? De plus, vous avez vu que la FFB a récemment sorti « Le Petit Bridge », un jeu à dix cartes par couleur pour soi-disant mieux initier les enfants. Pardon si je vous semble orgueilleux ou trop radical mais je trouve ça lamentable ! J’affirme que tout enfant d’au moins sept ans qui aime jouer aux cartes peut être initié au bridge avec un vrai jeu de 52 cartes, et que procéder avec « Le Petit Bridge » ne l’aidera en rien, bien au contraire. Et s’il est encore trop petit, ou qu’il n’a pas envie, hé bien qu’on attende qu’il grandisse un peu ou qu’il ait envie, plutôt que de procéder à ce simulacre.
        Voici un exemple parmi beaucoup d’autres du genre de choses qui peut vraiment décontenancer un apprenant : p. 203 du « Bridge français tome 3 » (édition 2003), nous lisons, dans le chapitre « La carte à fournir sur l’entame » (de la part du partenaire de l’entameur) : « Les appels à Sans-Atout » : « On appelle sur l’entame à Sans-Atout dans deux cas bien précis : – Sur l’entame de l’As (rappelons qu’on l’entame de l’As avec la combinaison ARx, voire ARxx). L’entame dénie un troisième honneur et il n’est plus question etc. »…??!
        En première année, une des premières choses que nous a enseignées notre professeur est que l’entame IDEALE à SA est une tête de séquence pleine (= non brisée) de trois Honneurs avec une couleur au moins 5ème, voire 4ème ! Donc évidemment (et comme vous le rappelez, si besoin était, en bas de votre cours « LES ENTAMES A SA (2) ») avec ARDx j’entame de l’As ! (= j’ai bel et bien trois Honneurs !). Et, contrairement à ce qui est écrit plus haut et comme vous le dites bien dans ce même cours en insistant, avec ARxx j’entame la 4ème meilleure et non l’As !
        Conclusion : la seule partie de l’extrait qui est vraie est qu’avec ARx j’entame de l’As ! (ce qui est en plus, vous en conviendrez je pense, déjà une règle bien précise et spécifique mais le bouquin estime qu’il s’agit d’un simple « rappel[] »…) OU ALORS je n’ai vraiment rien compris au film et je ne doute pas que vous pourrez m’éclairer !
        Bien à vous,
        M. L.B. (4 Trèfle)
        P.S. : je vous avais indiqué être enseignant dans le secondaire de formation. Ma matière est l’anglais. Voici quelques exemples de choses FAUSSES (il y en a d’autres mais ceux-là sont vraiment des tartes à la crème) qu’hélas, on enseigne (voire qu’on écrit dans des manuels ou des grammaires du secondaire qui ont pignon sur rue, je l’ai lu de mes yeux pour l’exemple a) !) : a) lorsqu’ANY est suivi d’un substantif dénombrable, ce substantif est au pluriel b) ANY ne s’emploie pas à la forme affirmative c) lorsqu’un énoncé est une question ou une proposition et qu’ANY et SOME sont tous deux possibles,

        • Cher ami bridgeur,
          Vos remarques sont intéressantes, et décrivent votre ressenti. D’autres ont des sentiments différents devant les efforts de l’Université du Bridge pour enseigner notre jeu. L’important est de comprendre l’esprit du bridge. Et les 60 ans d’enseignement de la FFB ont permis à la France d’être très longtemps championne du monde. Malgré ses imperfections, les résultats sont là…
          Votre post-scriptum relève des anomalies (finalement bénignes) que vous devez enseigner en anglais, mais je doute qu’un élève puisse appliquer les principes émis en se souvenant de leur énoncé ! Remarque : j’ai été élevé à Londres, mon père était professeur d’anglais, et je suis presque parfaitement bilingue. So don’t worry, you will still make progress!
          Bien cordialement,
          Olivier CHAILLEY

  10. Cher Monsieur Chailley,
    J’ai un peu de mal à comprendre (concernant les Michaëls cue-bids précisés) la différence entre les enchères chelemisantes proposées sur un cue-bid de la majeure d’ouverture (exemple : 4♦, 4♥, ou 4♠ selon la séquence, et 4SA) et l’absence des mêmes enchères sur l’annonce à 3♣ d’un bicolore 5M (l’autre majeure) et 5 cartes à ♦. Pourquoi ne pourrait-on pas envisager un développement identique vers un chelem (avec bien sûr 4♣ pour le contrôle ♣ chelemisant avec 4/5 cartes en M) ?
    Merci de votre éclairage sur ce point.

    • Cher ami bridgeur,
      Si j’ai bien compris votre question, il s’agit des développements après une enchère de Michaël précisé. Ceux-ci sont compliqués et difficiles, à travailler avec votre partenaire. En effet, le vis-à-vis ne connait pas la valeur de la main de l’auteur du Michaël. Celle-ci peut parfois être assez faible. Si le répondant passe, le n°4 est donc obligé de donner tout de suite le « plein de sa main », laissant l’initiative de la suite à l’intervenant. Il est hors de question qu’on puisse couvrir ici tous les développements possibles, qui dépendent des vulnérabilités en présence, de la loi de Vernes, en plus de l’emplacement des points d’honneurs. Votre proposition de faire de l’enchère de 4♣ sur 3♣ (cue-bid Michaël) est intéressante. Votre partenaire comprendra-t-il l’enchère ? Assurez-vous que vous êtes bien en phase…
      Remarque : je ne connais pas votre niveau de bridge. Il m’est donc bien difficile de vous donner une réponse cohérente…
      Bien cordialement,
      Olivier CHAILLEY

  11. Cher Monsieur Chailley,
    Vous écrivez que « le 2SA fitté n’existe plus après une intervention. 2SA* redevient alors naturel. » Je n’ai aucun souci pour retenir la règle, mais je préfèrerais comprendre pourquoi… (pour autant, évidemment, que l’intervention ne dépasse pas 2♠ !).
    Merci d’avance de vos éclaircissements…
    Cordialement,
    Philippe R.

    • Cher ami bridgeur,
      Dans le silence adverse, on joue SA sans savoir vraiment si l’on possède un arrêt sérieux dans toutes les couleurs. Un jeu régulier, pas de fit majeur et 25 points H suffisent.
      En cas d’intervention, ON SAIT qu’un des adversaires a une longue et des points, et que l’entame se fera dans cette couleur. Il est donc essentiel, avant de s’orienter vers SA, de savoir si l’on a un arrêt dans cette couleur. 2SA veut maintenant dire : oui, j’ai les points de 2SA (11-12HL) ET un arrêt et demi dans la couleur que l’adversaire a eu la gentillesse de me signaler… Evidemment, 2SA dénie un fit. Il n’y a pas d’autre moyen de pouvoir jouer 2SA !
      ATTENTION : à la table, assurez vous que vos adversaires jouent de cette façon ! Combien de répondants adverses oublient et utilisent quand même le 2SA fitté !
      Bien cordialement,
      Olivier CHAILLEY

      • Donc, si je vous comprends bien, que le répondant ait 3 ou 4 cartes dans la Majeure de l’ouvreur, avec 11-12 HLD et après une intervention (fut-elle en mineure), il répondra au palier de 3 dans cette majeure. Correct ?
        Merci.
        Philippe

        • Pas tout à fait : relisez soigneusement les cours ! Avec 3 cartes, Contre suivi du fit, avec 4 cartes, 3M directement. L’intervention donne DEUX enchères supplémentaires : Contre et Cue-bid.
          Bien cordialement,
          Olivier CHAILLEY

  12. Cher M. Chailley,
    (J’espère ne pas abuser avec mes questions, mais ici il s’agit plutôt d’une petite remarque).
    Dans le dictionnaire, enchères à 2, 1SA-2♣-2♦, vous écrivez que « Dans le SEF, à partir de 9H, le 2♣ Stayman » … Donc sauf misère dorée, il faut 9H pour annoncer 2♣. Mais plus loin, la réponse de 2SA : « 2SA NF Une ou deux majeure 4ème, 8H exactement, proposition non forcing. » Dans l’index (sous « Stayman ») et dans la feuille de cours, vous indiquez 8HL.
    Alors 8HL, 8H ou 9H minimum pour un Stayman ?
    Merci encore une fois.
    Philippe

    • Cher ami bridgeur,
      Je crois que vous avez mal compris la première phrase. Il est spécifié qu’à partir de 9H, 2♣ indique TOUJOURS une majeure 4ème. Je n’ai pas dit qu’il FALLAIT 9H pour faire un Stayman. En effet, avec 8H(L), on fait aussi un Stayman, mais ici avec EVENTUELLEMENT une majeure 4ème, car elle peut parfois être 5ème… Donc, le Stayman se fait avec 8HL minimum, et dans ce dernier cas, la majeure est 4ème OU 5ème. Avec 7HL, on n’atteindra jamais 3SA, mais certaines « belles » mains avec 5 cartes dans une « belle » majeure peuvent parfois justifier une misère dorée, donc un Stayman.
      Bien cordialement,
      Olivier CHAILLEY

  13. Cher Monsieur,
    Nous avons raté une manche, par rapport aux autres équipes, avec la main suivante (pas d’intervention des adversaires) :
    Main de mon partenaire et ouvreur : ♠AR1065 ♥ RV1072 ♦RD ♣9
    Ma main : ♠3 ♥A84 ♦AV532 ♣7543
    Sur son ouverture de 1♠, je réponds 1SA. Sur sa redemande de 2♥, que je considère comme un bicolore économique promettant 5+ ♠ et 4+ ♥, je passe préférant jouer 2♥ même en misfit. Qu’aurions-nous dû annoncer ? Et comment parvenir à la manche?
    Merci beaucoup de votre aide

    • Cher ami bridgeur,
      Vous n’avez commis aucune faute, sauf peut-être celle de n’avoir pas été assez courageux, où de ne pas avoir assez d’expérience. Votre réponse de 1SA, incontestable, est maximum, et donc peu propice à une simple préférence en passant (n’oubliez pas que l’ouvreur peut avoir jusqu’à 19HL). En entendant 2♥, qui a PEUT-ETRE 5 cartes à ♥, vous devez « tenter » une revalorisation (1 point ? 2 points ?), surtout avec votre singleton ♠, qui permettra à votre partenaire de couper de la main courte des perdantes éventuelles dans la couleur. Cela vaut donc le coup de dire à votre partenaire que vous êtes vraiment maximum de votre première réponse, en annonçant 2SA. Vous entendrez alors 3♥, pourrez revaloriser votre main réellement à 12HLD, et annoncer la manche. D’ailleurs, votre partenaire pourrait aussi bien, en réalité, sur votre 2SA, annoncer 4♥, que vous pourrez soit rectifier à 4♠, soit accepter en passant (le cas présent).
      Bien cordialement,
      Olivier CHAILLEY

      • Je vous remercie de votre réponse si instructive. En effet, je ne suis pas un joueur très expérimenté, mais je vais garder cette leçon bien en tête.
        Merci encore

  14. Cher M. Chailley.
    Je lis dans de nombreux sites et livres que le splinter ne se ferait qu’avec un fit en Majeure et tous les exemples que je trouve, y compris dans vos fiches sur le sujet, mentionnent des fits en majeures. Par contre, dans votre dictionnaire d’enchères, j’ai trouvé un exemple de fit mineur (la séquence 1♥-2♣-3♠). Ma question : peut-on faire un splinter pour exprimer un fit en mineure ? Tant par le répondant que par l’ouvreur ?
    Nota : le fit en mineure exprimé par le répondant implique au moins 5 cartes. Or le splinter n’en promet que 4…
    D’avance merci infiniment pour votre réponse et pour tout votre site.
    Philippe R.

    • Cher ami bridgeur,
      Les splinters existent dans les couleurs mineures. Il s’agit le plus souvent de splinters de l’ouvreur. En effet, un splinter du répondant sur l’ouverture d1♣/♦ est rarissime, l’ouvreur pouvant posséder des majeures, parfois par 5 cartes. Les splinters du répondant sont donc presque toujours après ouverture majeure. Mon cours, dans le présent site, mentionne tout de même les splinters du répondant en mineures : Les splinters.
      Les splinters de l’ouvreur sont très courants en mineures. Vous en trouverez dans l’article d’Alain Lévy sur la question : Les splinters de l’ouvreur. Mais ATTENTION : les splinters en général demandent déjà du travail avec votre partenaire, et alors les splinters en mineures sont très dangereux si vous ne vous êtes pas bien mis d’accord !
      Remarque ; si le splinter en mineure promet en principe 5 cartes, il peut se faire avec 4 cartes si l’on est certain qu’il n’y a pas de fit majeur. De nombreuses séquences, surtout s’il y a intervention, permettent de penser à cette absence de fit majeur.
      Bien cordialement,
      Olivier CHAILLEY

  15. Je vous remercie à nouveau pour la mine d’informations de votre site.
    Joueur très « basique » je m’interroge sur le cas suivant : l’adversaire joue un contrat à 4♠. Mon partenaire entame l’♥A. Je me dis qu’il a le ♥R (ce qui s’avèrera vrai). Ma main à ♥ : ♥D92.
    Si j’espère le voir envoyer un petit ♥ pour ma ♥D, je me dis que je dois jouer le 9 (comme un appel: « grosse = j’en veux »). Mais il se trouve qu’il se dit que j’ai deux cartes (pair/impair) et il ne rejoue pas ♥, attendant le moment favorable (que l’adversaire joue la ♥D, comme il me le dira plus tard).
    Pourquoi ne pas jouer son ♥R (♥AR + 2 petites cartes dans sa main) ? Si j’avais 2 cartes, j’aurais coupé au troisième tour, et si j’avais la ♥, je l’aurais faite. Merci pour votre avis.
    Bien à vous
    PS : A moins qu’il ait cru qu’en pair/impair j’aurais pu avoir 4 cartes à ♥ ???

    • Cher ami bridgeur,
      Vous avez eu 100% raison (ou 99%, car le raisonnement peut dans certaines mains modifier l’attitude). Votre raisonnement est très bien décrit dans le cours sur la question du présent site (cours de 4ème série : Initiation à la carte : entame d’un As), et vous l’avez apparemment trouvé vous-même : bravo.
      Bien sûr, cela dépend du nombre de cartes à ♥ qu’il y avait au mort, idéalement 3 cartes : vous ne précisez pas ce nombre. Relisez bien ce cours, vous êtes bien parti pour l’avenir !
      Bien cordialement,
      Olivier CHAILLEY

  16. Cher M. CHAILLEY,
    Je voudrais vous poser une question sur la séquence : 1♦-1♠-2♣-? La réponse (2ème enchère du répondant) : Passe, NF, 6 à 8HL, préférence pour les ♣, avec au moins 2 cartes de plus à ♣ qu’à ♦.
    Ma question est : Pourquoi « pas 6 cartes à ♠ » ? Est-ce parce les résidus majeurs favorables de l’ouvreur ne sont pas les plus probables avec seulement 5 cartes à ♠ (3 ♠ et 1 ♥ ou 4 ♠ et 0 ♥), alors qu’avec 6 cartes à ♠ la répartition 2 ♠ et 2 ♥ est aussi favorable?
    Merci pour votre réponse.
    B.L.
    PS : D’où certainement l’inférence : 1♦-1♠-2♣-2♠, NF, Obligatoirement 6 cartes (en face d’un bicolore économique), 6 à 10HL.

    • Cher ami bridgeur,
      C’est beaucoup plus simple que cela ! Avec 6 cartes à ♠, on ne passe plus (voir la 2ème réponse à 2♠, que vous citez d’ailleurs), mais on dit 2♠, qui devient beaucoup moins risqué avec 6 cartes et qui peut même, avec de la chance, trouver un fit. Avec 5 cartes et peu de points, on se contente d’une préférence.
      Bien cordialement,
      Olivier CHAILLEY
      Rappel : Le dictionnaire n’est pas fait pour apprendre ! Il y a les cours pour cela. Le raisonnement vous serait venu tout seul si vous aviez bien appris les cours !

  17. Cher M. Chailley.
    On se trouve de temps à autre face à la situation suivante : (enchères à 2) l’ouvreur a un bicolore, le répondant a une belle couleur 6ème. La séquence d’enchère serait, par exemple, 1♥-1♠-2♣-3♠. Si l’ouvreur a des points (sans avoir fait de bicolore à saut) et le fit et qu’il peut envisager un chelem, comment doit-il continuer ? 4SA est-il un BW montrant implicitement un fit et ses ambitions ? Avez-vous décrit cette situation dans l’un de vos cours ?
    Merci infiniment.
    Philippe R.

    • Cher ami bridgeur,
      Il est très important, dans le cas présent, que votre partenaire soit prévenu et joue la même chose que vous. Dans la séquence spécifique que vous indiquez, 4SA, à mon sens, est une acceptation implicite de la couleur ♠, donc un Blackwood. En cas de misfit, il y aurait un coup de frein à 3SA (ou 4♠). Une remarque tout de même : 3♠ n’est pas forcing et indique 11-12HL. Même avec 19HL en face, on est loin du chelem ! Il faudrait que l’ouvreur puisse revaloriser considérablement sa main, par exemple avec ♠RV7 ♥ARV84 ♦3 ♣RDV9. Celle-ci ne vaut que 19HL à l’ouverture et à la redemande, mais peut être valorisée à 23HLD après le saut à ♠. Cette situation est vraiment très rare, et un Blackwood est ici un préalable au chelem évident !
      Si votre jeu est à peine plus fort en réponse (13+HL), pensez à utiliser la 4ème forcing (2♦) avant de répéter les ♠, rendant ainsi la séquence forcing…
      Bien cordialement,
      Olivier CHAILLEY
      PS : Il n’y a pas de cours spécifique sur l’unicolore du répondant…

      • Vous êtes formidable. Merci.
        Cependant, je pense qu’il est très important, dans TOUS les cas, que mon partenaire joue la même chose que moi (et non seulement dans le cas présent .
        PhR

  18. Cher Mr Chailley,
    Je joue le Rubensohl. J’ouvre de 1SA. Mon adversaire à gauche met 2♣ Landy. Mon partenaire met 3♣. Je suis embarrassé. 2♣ est artificiel, 3♣ est un cuebid. 3♣ est-il un Texas pour les ♦ ?…
    Que devais-je comprendre ? Texas ou naturel ?
    Merci d’avance cher Monsieur. Bonne journée et bonne fête nationale demain.

    • Cher ami bridgeur,
      La défense contre le Landy est, comme vous le supposez, dérivée du Rubensohl. Le détail des enchères du répondant se trouve dans le Dictionnaire de enchères, d’après un excellent article d’Alain Lévy : 1SA-2♣-?. Comme vous le pensiez, 3♣ est un Texas pour les ♦.
      Question : vous êtes-vous assuré que votre partenaire jouait la même chose que vous ? Les défenses sont extrêmement variées ! Je vous ai indiqué celle qui est la plus proche du SEF…
      Bien cordialement,
      Olivier CHAILLEY

  19. Cher Monsieur Chailley,
    Tournoi de régularité. Je joue 4♥ après qu’une de mes adversaires a appelé l’arbitre : elle venait de contrer mon enchère de 4♣ et ne comprenait pas que je puisse reparler. L’arbitre me donne raison bien sûr et elle s’excuse pour cet instant où elle a oublié la règle, je lui dis : « pas de problème ». Je joue donc 4♥ (non contré).
    A la deuxième ou à la troisième levée (je ne sais plus car une entame impossible a été marquée sur le Bridgemate par nos adversaires Nord/Sud et j’étais trop perturbé par ce qui va suivre pour m’en rendre compte au moment de valider…), je joue petit atout du Mort pour tenter l’impasse à ♥ (j’ai ♥ADVxxx). Mon adversaire de droite ne fournit pas, je décide de mettre l’♥A. Je repars atout, mon adversaire de gauche fournit le ♥R (il avait le ♥R second)… et celle de droite aussi ! Je constate la renonce et on appelle l’arbitre.
    L’arbitre nous dit de continuer à jouer (je lui précise que si mon adversaire de droite avait joué ♥ au premier tour de ♥ j’aurais mis ma ♥D et pas mon ♥A).
    Finalement on chute de 1 et, à ma grande surprise, l’arbitre ne nous accorde pas de levée de transfert ! Les adversaires osent dire « ça ne change rien » ! L’arbitre me dit que de toute façon mon adversaire de gauche aurait fait son Roi et tente de m’expliquer que la renonce n’a pas été consommée… Je lui dis au contraire qu’elle l’a été et lui indique que cette renonce m’a vivement perturbé dans mon plan de jeu, ce à quoi il répond qu’il le comprend mais qu’il ne peut le prendre en compte. J’ajoute que, même si mon adversaire de gauche fait toujours son ♥R en effet, rien ne dit que le résultat aurait été le même si je passais la ♥D au premier tour d’atout.
    Il me semble que selon la loi 64 A.2 du Code nous avions bel et bien droit à cette levée de transfert : la renonce avait été consommée et le camp fautif a gagné une levée ultérieure.
    Nous avons été la seule paire du tournoi à chuter 4♥ (score proche de la nullité – on avait plus de 30 HLD…). Alors que nous venions d’enchaîner les bons scores, le fait qu’on n’ait pas de levée de transfert, que j’ai ressenti comme une injustice, et l’outrecuidance de mes adversaires à dire « ça ne change rien » m’a vivement perturbé pour les donnes ultérieures et on termine à 50%. Moi quand je fais une renonce je m’excuse et je me tais !
    Partagez-vous mon interprétation du Code sur le fait qu’on avait droit à une levée de transfert ? Si oui, comment auriez-vous réagi à ma place ?
    Bien à vous,
    M. L.B. (4ème ♥)

    • Cher ami bridgeur,
      En effet, si les adversaires ont fait une levée dans la suite du jeu, il aurait peut-être dû y avoir une levée de transfert. Cela dit, si vous avez un arbitre dans votre club (quelle chance !), sa décision est souveraine (sauf appel, possible en compétition FFB seulement). Vous verrez qu’au bridge, on a très souvent l’impression que les décisions sont injustes, mais IL FAUT LES ACCEPTER SEREINEMENT ! Cela s’apprend, à la longue. Il faut savoir que, contrairement au football, les arbitres SAVENT jouer au bridge, et en principe bien ! En plus de 60 ans de bridge, cette mésaventure m’est arrivée 5 ou 6 fois et je n’ai JAMAIS contesté, prenant les choses le plus calmement possible. Mais j’ai vu bien des joueurs hurler, protester, faire appel, et à mon sens ce comportement est vraiment excessif. En général, les commissions d’appel donnent d’ailleurs plutôt raison à l’arbitre, et je pense que c’est de bonne politique… Je vous recommande de lire le plus souvent possible la rubrique de Bridgerama : « Ethique élastique, hélas… ».
      Bien cordialement,
      Olivier CHAILLEY

  20. Cher monsieur,
    Dans la page du dictionnaire d’enchères : 1♦-P-2♦-?, vous indiquez pour 2SA en sandwich du N°4 : « naturel 17-18HL avec arrêt dans la mineure » et dans la même fiche en bas de page : « principe : 2SA est un appel aux majeures » …, ce qui figure effectivement dans le SEF page 73 comme enchère combative, le cue-bid ayant la même signification, mais en enchères défensive, 6-10HL.
    Merci de vos lumières.

    • Cher ami bridgeur,
      Le SEF a en effet évolué, et lors de ma première correction, cette ligne m’a échappé. C’est corrigé. Merci de m’avoir fait remarquer cette anomalie. Mais faites surtout attention à ce que votre partenaire soit lui aussi au courant de cette modification ! Sinon, gare aux pataquès…
      Bien cordialement,
      Olivier CHAILLEY

  21. Cher Monsieur,
    Dans votre séquence « 3SA-? », après la réponse 2♣, et en alternative, vous écrivez que : « Avec un jeu fort…, etc ». Qu’appelle-t-on un jeu fort du répondant dans ce cas ? Quelle limite inférieure de points avoir ? De quoi espérer une manche ? 9 ou 10H ? De quoi envisager un chelem (et se lancer en contrôles) ?
    Merci d’avance.
    Roger

    • Cher ami bridgeur,
      3SA est une description de main si précise que le répondant connaît en général d’emblée le contrat final, car il « voit » le jeu de l’ouvreur. On ne compte pas en points, mais en LEVEES DE JEU. Le contrat dépend surtout des gros honneurs et des communications. En effet, vous aurez rarement, à SA, plus d’UNE communication. Et, à la couleur, vous connaissez 7 levées chez l’ouvreur + les vôtres. Un jeu fort est donc celui de manche (4 levées chez le répondant), ou de chelem (5 ou 6 levées).
      Bien cordialement,
      Olivier CHAILLEY
      P.S. : Je pense que vous avez voulu écrire 4♣ et non « 2♣ », en réponse à 3SA. Rappel : 4♣ est une réponse FAIBLE, non forcing : on jouera 4♣ (ou 4♦).

  22. Cher monsieur Chailley,
    Voici le cas : dans le silence adverse, Nord donneur passe. Je suis Sud et j’ouvre avec un jeu régulier et 12H d’1♣. Nord : 1♠. En Sud j’ai 4 piques ♠V986 donc fitté. Mon raisonnement : Nord a entre 5 et 11 points H. Je n’ai que 12H, ce qui fait entre 17 et 23H. Ai-je bien fait de passer ou aurai-je dû fitter à 2♠ supputant que Nord pouvait avoir 15HLD et donc annoncer la manche ? Doit-on dans ce cas de figure fitter systématiquement ?
    Je vous remercie.

    • Cher ami bridgeur,
      Vous avez raison de dire qu’après Passe, l’enchère de 1♠ du répondant sur l’ouverture d’1♣ en 3ème n’est pas forcing. Vous avez donc tout à fait le droit de passer. Mais je recommande en réalité de ne le faire qu’avec un jeu « pourri » : 12H, 12HLD, donc une main 4333 (un doubleton rajoute 1 point D). La manche, dans ce cas, est en effet très lointaine. Exemple : avec ♠V986 ♥RV4 ♦A74 ♣R32, on peut passer, après l’ouverture d’1♣. Et si l’adversaire réveille, on dira évidemment 2♠. Mais, avec la moindre plus-value, et surtout avec un singleton (et même un doubleton), je recommande plutôt de dire 2♠. En effet (vous le suggérez d’ailleurs), le partenaire peut parfaitement posséder 11 points H ET 5 cartes à ♠ ET un singleton, ce qui devient une main de manche ! Exemple : ♠RD1075 ♥A1095 ♦3 ♣D106. Il n’a pas ouvert, et même en face de votre main affreuse, il y a 4♠ ou 5♠ sur la table ! Ses 12HL deviennent 16HLD. Evidemment, j’ai fabriqué la main idéale, qui n’arrivera que rarement à la table, mais c’est pour vous expliquer que je préfère pratiquement toujours ne pas passer, et dire tout simplement 2♠…
      Bien cordialement,
      Olivier

  23. Cher monsieur Chailley,
    J’apprécie beaucoup vos articles qui sont pour moi la référence et me permettent de mieux comprendre le SEF. Je vous en remercie.
    Je me permets, malgré tout, de vous faire une remarque concernant vos explications sur la défense contre les bicolores Michaël’s cue-bid. Vous suggérez de classer les couleurs du bicolore par ordre croissant or dans le SEF il s’agit de classer les cue-bid dans l’ordre croissant. Ce qui implique, vous en conviendrez, un résultat différent pour la séquence 1♥-2♥-2♠ voire 1♥-2♥-3♣. Que dois-je comprendre ?
    Cordialement

    • Cher ami bridgeur,
      Vous avez parfaitement raison, il y a là une ambigüité, en fait dans le seul cas de la séquence que vous présentez, 1♥-2♥-?. Le cue-bid le plus cher est-il 3♣ (couleur la moins chère, mais palier le moins économique) ou bien 2♠ (la plus chère, mais aussi la plus économique en palier).
      Le SEF indique qu’il faut utiliser le PALIER LE PLUS BAS, donc le plus économique. Dans le cas présenté le « petit cue-bid » sera donc 2♠, et le « gros cue-bid » sera 3♣. 2♥ sur 1♥, qui indique un bicolore ♣-♠, entraîne deux cue-bids possibles : 2♠, le plus économique, indiquant donc du ♦ (non fitté), et 3♣, le plus cher, du ♥, donc ici un fit. J’ai donc changé la formulation dans mon cours. Vous y trouverez maintenant plutôt la notion d’économie de palier plutôt que de couleur…
      Merci de m’avoir fait remarquer cette inexactitude ! Et bonne progression !
      Bien cordialement,
      Olivier CHAILLEY

      • Cher monsieur Chailley,
        J’ajouterai juste un petit détail. D’après un article paru dans Bridgerama (mai 2023) les choses vont évoluer dans le SEF 2024 et le cue-bid le plus économique sera réservé pour le soutien fort de la couleur d’ouverture.
        Bien cordialement,
        Jean Bréfort

  24. Cher Monsieur,
    Avant tout merci mille fois pour votre travail et sa qualité merveilleuse. Vous êtes ma référence en cas de doute !
    Voici une enchère jouée hier (je suis en Sud, ma partenaire en Nord, Est à l’ouverture) :
    -S-—O-—N-—E-
    ———————1♦
    -P – 1♥ – 2♠ – P
    2♦ – P – passe!
    J’ai 15H dans une main 4441 singleton ♥, points concentrés sur ♦ et ♠. Avec ma partenaire d’hier nous ne sommes pas d’accord sur la valeur de mon enchère. Donc trois questions : ai-je le droit de cue-bidder dans ma position (mon Passe initial était à défaut d’enchère naturelle et dans l’impossibilité de contrer puisque j’ai 4 cartes à ♦ et 1 seul ♥) ? Comment comprendre mon cue-bid ? Ce cue-bid est-il forcing ?
    Merci pour votre réponse !
    Nathalie Fodor

    • Chère amie bridgeuse,
      Si j’ai bien compris votre séquence, c’est bien Est qui a ouvert d’1♦, et après votre passe (normal) et la réponse d’1♥ à votre gauche, votre partenaire est intervenue par un 2♠ (faible ? A-t-il été alerté ?). La parole vous revenant, après Passe de l’ouvreur, votre enchère a été de 2♦, fin des enchères (!). Il s’agit plutôt de 3♦, 2♦ étant une enchère insuffisante. Ou bien votre partenaire est intervenue par 1♠, et non 2♠.
      Dans le premier cas (intervention à 2♠), l’enchère de 3♦ n’est pas répertoriée. Elle est qualifiée « sans utilité » dans le Dictionnaire des enchères : voir 1♠-P-2♥-2♠-P-?. Elle pourrait signifier, APRES ENTENTE AVEC VOTRE PARTENAIRE, un fit 4ème à ♠ avec singleton ♦. De toute façon ; avec votre main, il y a l’enchère évidente de 4♠, et un cue-bid serait parfaitement inutile.
      Le deuxième cas (intervention à 1♠) est plus intéressant, car 1♠ peut être assez fort, et un chelem ne peut être complètement exclu. Ici, 2♦ est un cue-bid de l’ouvreur, 100% forcing (bien entendu !), indiquant soit un jeu fitté très fort sans meilleure enchère (c’est votre cas avec 19 points HLD), soit une main de SA avec une tenue ♦ et un inconvénient à ♥. Il y a toujours plus de 11HL. Voir le Dictionnaire : 1♠-P-1♥-2♠-P-?. Ici, sur la réponse de votre partenaire, vous fittez, en général au niveau de 3, ce qui devrait déclencher des contrôles. Et vous déciderez, manche ou chelem.
      Enfin, un cue-bid est évidemment toujours forcing, puisque par définition, un cue-bid est une couleur que l’on ne veut pas jouer ! Sinon, ce n’est pas un cue-bid, mais une couleur naturelle. Exemple, 1♣ suivi d’une intervention à 2♣ (naturelle).
      Bien cordialement,
      Olivier CHAILLEY

  25. Cher Monsieur Chailley,
    Dans le dictionnaire des enchères vous donnez à la 3ème enchère de l’ouvreur dans la séquence suivante : 1♣-1♥-1♠-1SA-2♦, la signification : artificiel, 3 cartes à ♥, 13-15HL. Marc Kerlero dans ses dossiers du mois « Check-back et Cie » donne en début d’article à la même séquence la signification : 18-19HL, différence majeure. Au-delà des conclusions qu’il développe, ces différences de points posent question.
    Merci de votre éclairage, cordialement,
    Alain

    • Cher ami bridgeur,
      Voilà bien un cas où l’entente avec votre partenaire est essentielle ! Marc Kerlero propose la séquence qu’il joue probablement avec son partenaire, mais ce n’est pas ce qu’ont décidé les responsables de l’Université du Bridge. Cette dernière façon de faire me paraît plus simple, et surtout plus logique et facile à comprendre (et à apprendre, donc). Après 1♣-1♥-1♠-1SA, un ouvreur avec 3 cartes à ♥ doit proposer un « semi-fit » ♥, au cas où le répondant aurait 5 cartes dans la couleur (celui-ci ne peut répéter sa couleur ♥ qu’avec 6 cartes après la redemande à 1♠). Il peut le faire en donnant également une fourchette précise de points. L’idée de Kerlero est qu’une redemande économique et artificielle annonce un jeu fort (2♦ = 18-19HL), alors que le SEF, que je vous recommande, fait des redemandes graduées : 2♦ = 13-15HL, 2♥ = 16-17HL, 3♥ = 18-19HL.
      A vous de décider (avec VOTRE PARTENAIRE).
      Bien cordialement,
      Olivier CHAILLEY

  26. Cher M Chailley,
    Une enchère dont je ne suis pas sûr.
    Nord : 22H dont 4 as et 1 roi, Sud (moi) : 12 H répartis dont 3 rois et 1 dame. Les enchères
    Nord-Sud
    -2♣—-2♦
    -2SA–3♣
    -3♥—-? : 2 petits ♥
    A ce moment-là, je sais qu’il ne peut y avoir 2 As dehors (22/23 + 11 = 33/34). J’hésite à mettre 6SA, mais j’ai envie d’explorer la possibilité d’un grand chelem et je mets 4SA : BW dans mon esprit. Ma partenaire ne l’entend pas ainsi et elle met 6SA. Conclusif. Je passe. Il y en avait 7.
    Mon enchère de 4SA était-elle bonne ? Sinon, que fallait-il annoncer ?
    Merci d’avance, cher Monsieur, et très bon WE

    • Cher ami bridgeur,
      Vous devez impérativement reprendre les cours sur l’enchère de 4SA, et aussi sur les séquences de chelem ! Il n’y a JAMAIS de Blackwood (appel aux As/clés) lorsqu’il n’y a pas de fit exprimé ou implicite. Où est le fit dans votre séquence ? Votre partenaire a donc raison, il s’agit d’une enchère quantitative, sur laquelle elle aurait pu passer (avec 22H), faire une proposition à 5SA (23H) ou dire 6SA (24HL avec 23H et une couleur 5ème).
      En l’occurrence, avec 12H réguliers, la simple addition montre que vous ne pouvez pas atteindre 37HL et qu’il ne faut donc pas annoncer le grand chelem. C’est VOUS qui deviez CONCLURE à 6SA, après l’enchère de 3♥. Remarquez bien que le 6SA de votre partenaire sur votre enchère de 4SA est descriptif et pas du tout conclusif, comme vous le dites. C’est vous le capitaine, le seul connaissant le total des points ! Et si vous gagnez 6SA + 1, tant mieux, les cartes vous sont favorables, mais il ne fallait PAS enchérir 7SA.
      Bien cordialement,
      Olivier CHAILLEY

  27. Cher Monsieur CHAILLEY.
    Une question de « marque » : Dans les livrets, par exemple, du Championnat de France des Écoles de Bridge, on trouve à côté des 4 jeux, deux tableaux. L’un donne les scores (je suppose possibles) des N-S et des E-O, et l’autre les pourcentages obtenus pour chaque score. Ces livrets sont édités avant que les tournois aient lieu. Comment ces notes sont-elles calculées ? Merci. Bien cordialement. B.L.

    • Cher ami bridgeur,
      Ces marques sont dites précotées. Les donnes, forcément préparées pour être publiées, ont été testées par un petit nombre de paires, et revues par les experts qui rédigent les commentaires. Les résultats publiés représentent un tournoi « moyen ». A titre de curiosité, je vous renvoie à un article qui vous explique les calculs de pourcentages, intitulé « fréquences et pourcentages ». Vous verrez que le résultat de votre club ne différera pas beaucoup de la précotation…
      Bien cordialement,
      Olivier CHAILLEY

  28. Cher Monsieur CHAILLEY,
    Un problème en séquence de 4ème Forcing. Dans le silence adverse :
    1♦-1♠
    2♣-2♥
    3♣
    Cette enchère de 3♣ rallonge la seconde couleur de l’ouvreur, dénie 3 cartes à ♠, mais est-ce qu’elle dénie ou pas un arrêt dans la dernière couleur (les ♥) ? Merci. Bien cordialement. B.L.

    • Cher ami bridgeur,
      On ne peut pas absolument tout dire à la fois au bridge ! L’ouvreur vous décrit un 5-5 (au moins) mineur. Il lui reste 3 cartes au plus à côté de son bicolore. Il ne dit évidemment RIEN d’un arrêt ou non à ♥… C’est à VOUS d’explorer un éventuel contrat à SA, en disant 3♥ : cette enchère décrit un demi-arrêt à ♥, et demande un autre demi-arrêt en face. Exemple : ♠AD653 ♥V54 ♦86 ♣RD5. Avec au moins ♥D3, l’ouvreur peut proposer 3SA, sinon, on jouera en mineure.
      Bien cordialement à vous,
      Olivier CHAILLEY

  29. Cher Monsieur CHAILLEY.
    J’ai effectivement annoncé 3♥, car j’avais : ♠RDV32 ♥D ♦762 ♣AD95. On m’a répondu 4♣ et j’en ai mis 5 pour une bonne note.
    Merci pour votre réponse. Bien cordialement.
    B.L.

    • Cher ami bridgeur,
      Votre enchère de 3♥ est un peu hardie, car vous n’avez pas de demi-arrêt : ♥Dx ou ♥Vxx. Vous savez donc que sur entame ♥ (téléphonée à l’adversaire), vous perdrez… Vous pouviez dire 5♣ directement !
      Bien cordialement,
      Olivier

  30. Cher Monsieur,
    Je crois avoir souvenir que quelqu’un m’a conseillé dans une ouverture à SA de dévaluer la main d’un point quand la répartition est 4333 (certes assez rare). L’argument qui m’avait été donné était qu’il n’y a aucune plus value à espérer ET que si le partenaire de l’ouvreur est lui aussi en 4333 ce pourrait être catastrophique…
    Ceci reviendrait donc, en conséquence, à ne pas ouvrir d’un SA avec 15H… et à l’autre extrémité d’ouvrir d’un SA avec 18H (toujours en 4333).
    Or, je ne trouve rien de cela dans le SEF. Que conseillez-vous personnellement ?
    Merci d’avance.

    • Bonjour Roger,
      Je me permets de répondre avant M. Chailley puisqu’il s’agit d’un élément objectif :
      « Une distribution 4-3-3-3 conduit à une dévaluation de 1/2 point » (SEF 2024, p.10).
      Personnellement je dévalue systématiquement une main 4-3-3-3 d’1 point (je ne vois pas concrètement comment gérer un demi-point…), que ce soit pour ouvrir à SA ou à la couleur.
      M. L.B. (3 Trèfle)

      • Cher ami bridgeur,
        Lisez donc la réponse que j’ai faite à Roger, et faites attention de ne pas donner votre exemple personnel (vous faites ce que vous voulez, bien sûr) sans vous assurer qu’il est pertinent, c’est-à-dire dans l’esprit du bridge et du SEF… Une ouverture précise doit rester précise !
        Bien cordialement,
        Olivier CHAILLEY

    • Réponse à Roger, courriel du 13/07/24 :
      Cher ami bridgeur,
      Votre ami a raison, mais il ne faut tenir compte de ces restrictions qu’après l’ouverture, qui reste immuable (c’est pourquoi le SEF n’en parle pas !). Vous vous adressez à un partenaire en ouvrant, il a besoin de renseignements exacts, et il compte absolument sur 15 à 17H (et non HL) dans votre main. C’est LUI qui fait les additions, qui est le capitaine, et qui enchérira en conséquence. Votre jugement et vos dévaluations (ou revalorisations) viendront après, s’il vous fait une enchère « limite », par exemple.
      Bien cordialement,
      Olivier CHAILLEY

  31. Cher Monsieur,
    Je fais appel à vous pour un conseil, car nous nous sommes retrouvés dans une impasse. J’ouvre de 2♦ avec la main suivante, car je me compte quatre perdantes :
    ♠A8 ♥ADV1084 ♦R3 ♣RD9
    Mon partenaire répond 2♥, les deux adversaires passent. Je me vois logiquement obligé de poursuivre par 3♥ pour signaler ma longue (mais alors, on risque de jouer ce contrat et que mon jeu soit au mort !) et de plus en sachant que mon partenaire est faible en points (au mieux 7 points H). Mon partenaire conclut à 4♥.
    Après avoir joué et chuté de un le contrat à 4♥, je vois le jeu du partenaire :
    ♠V975 ♥7 ♦D94 ♣V8652
    Que pouvais-je faire ? Cela m’échappe totalement, hélas.
    Merci d’avance.

    • Cher ami bridgeur,
      Il n’y a pas eu d’erreur dans vos enchères, simplement une réflexion un peu insuffisante. Pour chuter, il faut que vous ayez eu l’entame ♠, d’ailleurs logique, sans quoi le contrat de 4♥ peut parfois gagner. Ce sont les aléas du bridge. Rappel : une manche à 27HLD ne se gagne qu’une fois sur 2. Votre chute est donc banale.
      2♦ est forcing de manche, et au vu de vos jeux, la meilleure manche est 4♥, suivie de 5♣, suivie de 3SA, dans l’ordre des « meilleures chances ». Donc, bonnes enchères.
      Le jeu fort au mort est un inconvénient, certes, mais véniel au regard du contrat à jouer. Ce problème ne doit en aucun cas vous faire hésiter à annoncer selon vos connaissances.
      Conclusion : le bridge est un jeu qui est basé sur des statistiques. Les points et les enchères sont calculés en fonction des chances de gain. Une manche DOIT être déclarée avec 50% de chances, car elle rapporte 300 ou 500 points de prime, alors que la chute ne coûte « que » 50 ou 100 points.
      Bien cordialement,
      Olivier CHAILLEY

  32. Cher Monsieur.
    Merci pour votre avis. Je suis un peu gêné par la séquence d’enchères : 1♣-1♥-1♠-P-? Or, dans le dictionnaire des enchères on note, entre autres : 1SA = Main régulière 12H-15HL, n’implique pas un arrêt à ♥ (ce serait donc le choix dans ce qui suit…). Passe = Pari à haut risque ! 1♠ est forcing !
    Dans le cas vécu, la main était la suivante (12H) : ♠V976 ♥843 ♦ADV8 ♣RV7.
    Le joueur (pas moi) a passé. Sa partenaire n’a pas compris : Elle avait 4 cartes à ♠ (je ne me rappelle plus lesquelles) et 4 à ♥ : ♥V932. Au total 11H. Donc ligne à 23H. Résultat final : 1+1. Est-ce une aberration ? Fallait il absolument annoncer 1SA au lieu de passer ? Cela aurait pu mal tourner (♥ adverse réparti 5/1, avec ♥ARD10x + ♥x) ? Quelque chose m’échappe…
    Je vous remercie pour vos remarques, toujours constructives …

  33. Veuillez excuser mon erreur dans le message précédent… J’étais endormi ?… J’ai interverti chez l’ouvreur (avec 12H) les ♣ et les ♦… Fallait-il que l’ouvreur reparle absolument en disant 1SA (mais il ne pouvait deviner que le répondant avait le Valet quatrième) ou en disant 2♠ ? Mais dans le raisonnement de l’ouvreur (je lui ai demandé) dire 2♠ ne servait à rien, car la manche était pour lui inatteignable…
    Bonne journée

    • Cher ami bridgeur,
      J’avoue que j’ai eu beaucoup de mal à appréhender votre question… Si j’ai bien compris, il s’agit d’adversaires, qui jouent comme ils veulent ! Ils peuvent mal jouer, ou jouer un autre système, ou être dans une mauvaise passe, etc., ce n’est de toute façon pas votre problème !
      Leur séquence est tout à fait compréhensible s’il y a eu un Passe initial de la part du n°3, car 1♠ n’est plus alors forcing (voir cours). Mais si 1♠ était forcing (pas de passe initial), alors il y a une énorme faute, car 1♠ est alors illimité et il peut alors y avoir une manche ou un chelem, et ce malgré l’intervention. Forcing veut dire : FORCING ! Par ailleurs, la réponse ne peut pas être 1SA, puisqu’il y a un fit ♠ ! Il faut dire tout simplement 2♠ (12-16HLD). Et si le répondant n’a pas au moins 12HLD, il doit passer. S’il possède davantage, enchère d’essai, et développements ultérieurs. Ici, le résultat a été, par chance, le bon (1 + 1 rapporte autant que 2 =). Je ne vois donc pas où il a pu exister un problème…
      Bien cordialement,
      Olivier CHAILLEY
      PS : La coquille que vous m’avez signalée (7 à 10 HLD au lieu de 12 à 16HLD) a été corrigée. J’ai donc supprimé votre phrase qui y référait.

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