Le SEF 2024 (suite et fin)

Rappelons en préambule que le SEF est et doit être notre bible à tous. C’est en effet le seul moyen, et le plus simple, de pouvoir jouer avec un inconnu, pour peu qu’il ait lui-même connaissance de la méthode. C’est notre langage bridgesque, et il faut donc le répandre au maximum autour de nous. Rajoutons, le SEF et rien que le SEF. De nombreux « gadgets », plus ou moins utiles, viennent se greffer sur ce système. Ne les utilisez pas si vous ne connaissez pas parfaitement le SEF ! Si ces conventions se révèlent utiles à la longue, les experts les intégreront. Deux exemples : le mini-maxi (voir l’article précédent) après la séquence 1-2♣-? est utile, on le trouve depuis le SEF 2024. A contrario, le contre Lebel-Soulet (collante) n’y figure toujours pas. Pourquoi ? Parce que ses inconvénients apparaissent plus importants que ses avantages. Il y a donc largement de quoi faire (et apprendre) avec le SEF, sans s’encombrer d’autre chose.

Il y a quelques semaines, ici même, un article intitulé Le SEF 2024 (1) a commencé à relever les différences entre le SEF 2018 et le SEF 2024. Nous allons poursuivre cette tâche, tout en soulignant les points importants qui donnent souvent lieu à des confusions.

Commençons par les enchères du répondant après un Passe initial. Vous avez passé et votre vis-à-vis ouvre d’une majeure. Si votre équipe joue la convention Drury, le n° 3 peut se permettre d’ouvrir avec un jeu faible, dans le but de gêner le n° 4, qui alors a forcément des points (voir tous les cours concernant les enchères après Passe). Certaines nuances ont été apportées par le SEF 2024 sur les réponses au Drury. Dans le SEF, on joue le Drury fitté. Les conditions de l’enchère de 2♣ Drury sont inchangées (p. 20), mais en revanche les réponses sont maintenant les suivantes : 2/♠ ne promet plus 6 cartes, mais indique seulement une ouverture faible (12HL ou moins). 2 reste ambigu, avec un espoir de manche, et par conséquent ne couvre plus de main faible. Les autres réponses sont les mêmes que dans le SEF 2018. Apprenez-les, car elles sont souvent oubliées !

La deuxième enchère du répondant est un chapitre essentiel. Il introduit la notion de contrôle. Si vous n’avez pas l’intention de lire dans le présent site tout ce qui concerne les contrôles (souvent hors SEF), retenez simplement que vous devez toujours commencer par votre contrôle le plus économiquement exprimable. Le sauter serait le nier ! Rappel : il n’y a pas de contrôle au dessous de 3♠.

Le Roudi n’a pas changé. Rappel : en 2018, on pratiquait déjà le « Roudi 3 réponses ». La réponse de 2SA n’existe donc plus depuis longtemps ! Si vous n’avez que 2 cartes dans la majeure du répondant, dites 2 dans tous les cas, que vous soyez maximum ou minimum. Et sur 2, les enchères du répondant au palier de 2 sont non forcing, y compris 2SA.

Le chapitre intitulé « Après une redemande à 2SA avec saut » appelle quelques commentaires. En 2018 (SEF p. 53), il était « préférable » de nommer sa majeure au niveau de 1 si possible, mais on pouvait tout de même dire 2SA avec 4 cartes à ♠ et 18-19H. En 2024 , c’est plus clair (SEF 2024, p. 51), et c’est ce que je vous recommande depuis toujours : si vous pouvez dire 1♠ au niveau de 1, c’est prioritaire et obligatoire. La séquence 1♣/-1-1♠ peut donc bien cacher 18-19H et une main régulière. Et 1♣/-1-2SA nie l’existence de 4 cartes à ♠. Ceci devrait maintenant être clair pour tout le monde ! Autre rappel indispensable dans le même cadre : le relais interrogatif du répondant après la redemande de l’ouvreur à 2SA se fait dans l’autre mineure et non systématiquement à 3♣. La redemande dans la mineure d’ouverture est un fit, forcing de manche, avec un singleton (non obligatoire en cas d’espoir de chelem).

Une nouveauté essentielle apparaît dans le SEF 2024 (p. 53), non mentionnée dans le SEF 2018, après une redemande à la couleur au palier de 1 (par exemple 1♣-1-1♠-?), lorsqu’il s’agit de soutenir la deuxième couleur (majeure) de l’ouvreur. Outre les réponses habituelles, une mineure au palier de 4 est un Splinter, même dans la couleur d’ouverture : après 1♣-1-1♠-?, 4♣/ sont des Splinters fittant la couleur ♠.

On note aussi une petite nuance dans la valeur minimale de la 4ème couleur forcing à 1♠ (séquence 1♣-1-1-1♠) : en 2024 (p. 53), il faut 8HL au minimum (4ème couleur naturelle) au lieu de 6HL en 2018 (p. 56).

Une précision est bienvenue, par rapport à 2018, dans le SEF 2024 (p. 56), au chapitre redemande après un bicolore économique (par exemple 1♠-2♣-2-?). La répétition de la réponse au niveau de 3 (ici 3♣) n’est pas forcing. Cela va mieux en le disant. Je vous recommande de bien assimiler (p. 57) le rôle de la 4ème forcing après un bicolore économique ou après un bicolore cher.

Les enchères de chelem n’ont pas beaucoup changé d’un SEF à l’autre. Mais il convient d’insister particulièrement sur les continuelles erreurs constatées en club sur le rôle de l’enchère de 4SA. Il faut changer la façon de penser. Bien sûr, vous ne tenterez d’aller au chelem que si la valeur combinée de vos deux jeux est connue au préalable comme étant suffisante. Il faut toujours se dire que 4SA est une enchère a priori quantitative, au poids. Elle ne devient Blackwood, appel aux As, que s’il y a un fit majeur (exprimé ou sous-entendu), ou bien qu’au préalable, une couleur a été nommée au palier de 4. Lisez cela attentivement ! Autre remarque concernant les chelems : le Contre Lightner, qui figurait en bonne place dans le SEF 2018 (p. 70) a complètement disparu du SEF 2024. Il n’en reste pas moins utile, et à recommander…

Nous arrivons maintenant aux enchères compétitives, et particulièrement aux interventions et aux réveils. Il s’agit des chapitres qui apparaissent les plus compliqués aux débutants ; il faut donc s’y attacher particulièrement ! L’intervention simple du n° 2 au palier de 1 se fait maintenant à partir de 8HL (p. 66) et non de 9HL comme précédemment. Le bridge français devient plus agressif ! On peut tout de même tenir ici compte des vulnérabilités. Attention, rappel : l’intervention à la couleur va jusqu’à 18HL inclus. Le « Contre toute distribution » exige 19HL ou plus. Autre rappel, ô combien utile : on peut Passer, si la main ne convient pour aucune des enchères d’intervention, avec une belle ouverture, voire jusqu’à 17HL ! Ce sera souvent avec une main régulière.

Un des changements les plus importants du nouveau SEF 2024 concerne l’intervention du n° 4 après un soutien adverse en majeure (1/♠-Passe-2/♠-?). Le SEF 2018 (p. 74) et le SEF 2024 (p. 69) sont d’accord pour l’intervention à 2SA : bicolore mineur 5+-5+. Mais : Le cue-bid 2018 (3/♠) demandait l’arrêt dans la couleur adverse pour jouer 3SA. Cette logique a été remplacée par une autre, dont il faudra se souvenir ! Le cue-bid 2024 (3/♠) montrera un bicolore avec 5+ cartes dans l’autre majeure et 5+ cartes à ♣. En 2018, les interventions par 4♣ et 4 montraient cinq cartes dans la mineure nommée et cinq cartes dans l’autre majeure. Cette fois, en 2024, 4♣ indiquera un bicolore avec cinq cartes dans l’autre majeure et cinq cartes à . Donc des significations radicalement différentes, qu’il va falloir se mettre dans le crâne ! Remarquons toutefois qu’il s’agit de transposer à un palier supérieur l’intervention directe du n° 2 après une ouverture majeure (Michaël’s précisés). Il suffit (!) d’y penser.

Les réponses du n° 4 aux interventions du n° 2 sont présentées différemment, mais n’ont pas évolué lorsque le n° 3 a Passé. En 2018 (p. 76), le cue-bid de l’ouverture demandait (classiquement) à l’intervenant s’il avait l’ouverture et promettait 11-12HLD en cas de fit, et 13HL au moins sans fit. Aujourd’hui, en 2024 (p. 69), ce cue-bid peut toujours être fitté ou non. Les autres enchères ne sont pas changées non plus : tous les changement de couleur sont forcing, même le 2 sur 1 (sauf si le n°3 a parlé), rencontres, Splinter (seulement dans l’ouverture adverse), enchères à SA.

Dans le même chapitre, lorsque le n°3 a parlé, qu’il soutienne l’ouvreur ou qu’il change de couleur (p. 72), l’enchère de 2SA avec ou sans saut du n° 4 promet une main de 7 à 9H et un fit de 4 cartes (donc 10 à 12HLD). Exemple : 1-1-1♠/2♣-2SA. Cette convention est nouvelle, et s’est répandue sous le nom de « mixed raise ». Si vous voulez l’adopter, comme d’habitude, parlez-en à votre partenaire ! L’avantage est que l’intervenant connaît tout de suite 9 atouts dans sa ligne, mais il ne faudra pas se tromper de signification…

Les quelques chapitres suivants reproduisent à l’identique le SEF 2018. Arrivons aux interventions et réveils sur les ouvertures au palier de 3 (barrages). Le cue-bid, qui signifiait un bicolore majeur 5-5 sur ouverture mineure, et un bicolore 5-5 avec l’autre majeure et une mineure indéterminée sur une ouverture majeure, a été purement et simplement supprimé, dans sa signification bicolore, au profit de la recommandation suivante (SEF 2024, p. 79) : « Les interventions bicolores doivent faire l’objet d’une entente entre partenaires » ! Cette phrase, révélatrice, souligne bien combien il est difficile de lutter efficacement contre un barrage. Le but des barrages est bien de gêner l’adversaire. Et celui-ci en est gêné ! Alors, chers amis bridgeurs qui tentez d’enchérir contre un barrage, débrouillez-vous ! (Je vous suggère quand même de plutôt suivre les recommandations que vous trouverez dans les cours du présent site…).

Nous en avons fini avec l’évolution des enchères, qui n’est pas mince, comme vous avez pu le lire, et qui va vous donner du travail. Mais n’oubliez jamais que vous avez un partenaire. A-t-il suivi, comme vous, l’évolution préconisée par le SEF ? Sinon, jouez comme vous l’avez toujours fait, car il ne faut pas s’obnubiler sur des sujets qui ne sont, souvent, que des raretés ou des gadgets.

Terminons avec une recommandation que je vous ai déjà prodigué dans le passé, et que pense utile de ressasser. Relisez le chapitre sur le jeu de la carte (qui n’a pas changé d’un SEF à l’autre), qui vous permet de réviser des notions que vous connaissez, une piqûre de rappel n’étant jamais inutile. Et imprégnez vous bien du chapitre sur l’arbitrage. A ce propos, j’insisterai sur deux choses : 1°) A la première position, dans un tournoi, il est interdit de rebattre les donnes après 4 « Passe ». 2°) Familiarisez-vous avec le maniement du carton Alerte, qui est le plus souvent mal ou pas du tout utilisé à la table. Un article a été publié sur la question en février 2013 dans le présent site.

Bon bridge !

Olivier CHAILLEY

Actualité du site (janvier 2021)

Une petite bibliothèque de bridge

Une petite bibliothèque de bridge

 

 

Chers amis bridgeurs, chers lecteurs,

Il y a maintenant huit ans que le site « Comprenez le bridge » existe et son succès ne se dément pas. Devenu une véritable « Encyclopédie du Bridge », on y trouve, à peu de choses près, une réponse à toutes les questions que l’on peut se poser sur notre jeu. Il y a toujours aujourd’hui plus de 150 visiteurs quotidiens, avec environ au total 750 pages lues. Un élément essentiel est le dialogue qui s’est instauré entre vous, lecteurs, et l’auteur. Et à ce propos, je rappelle que vous devriez à chaque question préciser votre classement, de façon à ce que la réponse puisse être adaptée à votre niveau de connaissances. La « philosophie » à suivre n’est pas la même selon que l’on a une grosse expérience du jeu ou qu’on soit débutant (et on reste quelquefois débutant assez longtemps…).

Comme toujours, depuis l’apparition du site, les cours, les articles et les réponses au courrier sont en harmonie avec le SEF, Système d’Enseignement Français, même si parfois on y aborde des conventions et/ou des systèmes hors SEF. Ces derniers sont toujours dûment signalés comme ne faisant pas partie du système. Le Bridgeur, devenu BeBRIDGE, et Bridgerama, revues qui restent toujours dans l’esprit de l’Université du Bridge de la Fédération Française de Bridge, inspirent aussi un certain nombre de pages. Les articles relevés dans ces revues ont été soit résumés dans de nouveaux cours, soit parfois intégrés tels quels et alors le lien qui les ouvre est coloré en violet (nouveauté de puis l’année 2019).

LE SEF (SYSTEME D’ENSEIGNEMENT FRANÇAIS) :

Vous savez qu’en 2018 un nouveau SEF a été édité (12€ aux éditions Le Bridgeur). Les changements par rapport au SEF 2012 sont relativement importants, et ont pu perturber beaucoup d’entre vous. Beaucoup de mises à jour ont été faites dans ce site et continuent d’arriver. Il faut comprendre que la plupart des modifications rencontrées ne concernent que les joueurs de compétition, et ne doivent donc pas vous faire peur. Jouez avec ce que vous connaissez et ne changez rien à vos habitudes si vous n’êtes pas en face d’un partenaire habituel et aguerri. Il s’est agi en 2018 d’une modification profonde de l’esprit du SEF qui était auparavant un socle pour tous, laissant les joueurs de compétition bâtir leur système par dessus. Cette fois,  de nombreuses conventions, inférences et précisions ont été intégrées, pouvant perturber les joueurs débutants.

Si vous vous sentez dépassés par ce nouveau SEF, n’ayez pas peur, il suffit de suivre pas à pas l’enseignement du présent site ! Cela suffira pour que votre bridge soit déjà d’un bon niveau…

LES COURS ET EXERCICES :

Vous trouvez ici 250 cours, dont plus de 110 concernent le jeu de la carte, ainsi qu’une cinquantaine de pages d’exercices de tous niveaux. Je vous rappelle que si un sujet inexistant ou peu développé vous paraît devoir être abordé ou précisé sous forme de cours, vous êtes priés de me le dire. Je m’efforcerai de vous satisfaire.

L’INDEX-DICTIONNAIRE :

L’Index-Dictionnaire n’a pas été beaucoup incrémenté car il est maintenant très complet. Mais faites attention en le consultant, car vous n’y trouverez que rarement indiqué le niveau des cours. Assurez-vous, quand vous ouvrez un cours, qu’il correspond bien à votre niveau. Commencez donc par retrouver sa place dans le menu principal. Bien entendu, ce Dictionnaire reste surtout utile en ce qui concerne les termes techniques du bridge.

LE DICTIONNAIRE DES ENCHERES :

L’élaboration de ce dictionnaire continue, et on y trouve maintenant plusieurs milliers de séquences. La plupart des nouvelles séquences a été rajoutée à la suite de vos questions d’enchères, lorsque la séquence étudiée n’y figurait pas. Vous aurez compris qu’un tel Dictionnaire ne sera jamais terminé… N’oubliez pas que ce dictionnaire n’est pas destiné à apprendre quoi que ce soit, mais seulement à vérifier que les séquences que vous avez produites sont conformes aux canons du SEF. Trop d’entre vous cherchent à utiliser les fiches du dictionnaire comme cours…

LES ARTICLES :

Jusqu’à présent, 57 articles ont été publiés (en moyenne un toutes les sept semaines depuis l’ouverture du site, avec un net ralentissement depuis trois ans), et sont facilement retrouvés dans la colonne de droite, dans les rubriques Articles récents, Catégories ou Archives. Leurs sujets sont également indexés dans l’« Index-Dictionnaire », les liens apparaissant en vert. N’hésitez pas à les relire, car ils reflètent la philosophie du site, et donc, je l’espère, la philosophie du bridge lui-même. Et si un sujet d’ordre général vous paraît digne d’être traité, faites m’en part.

L’AVENIR :

Il y a actuellement plus de 1000 lecteurs abonnés. Cet abonnement ne sert qu’à être informé par mail qu’un nouvel article est arrivé. Mais il est gratuit, et ne présente, je crois, aucun inconvénient. Alors, abonnez-vous, même si les articles sont devenus aujourd’hui rares : il faut bien dire que ce blog tourne maintenant tout seul…

LE BOUTON « FAIRE UN DON » :

Il y a trois ans, devant les frais qu’entraînent ce site gratuit (hébergement, nom de domaine, dépannages…), je vous avais demandé si vous désiriez participer par un don, et vous avez été nombreux à répondre positivement. Je me permets donc à nouveau de faire apparaître à nouveau le bouton Faire un don dans la marge de droite et en première page. C’est le système Paypal qui a été choisi, car c’est le plus commode (pour moi !). Sachez que vous n’êtes en aucun cas obligé de donner quoi que ce soit, et qu’en tout état de cause, la totalité du site est et restera gratuitement accessible à tous. Il s’agit simplement, si vous pensez que vous avez pu progresser dans notre jeu grâce au présent blog, d’un geste de reconnaissance, un peu comme l’on a l’habitude maintenant de rémunérer Wikipedia. Le bouton « Faire un don » restera pendant un petit mois.

Je vous remercie d’avance, et surtout vous adresse mes meilleurs vœux, en ce début d’année, pour votre progression dans notre formidable jeu.

Cordialement et bridgeusement vôtre,

Olivier CHAILLEY

PS : Je vous souhaite, comme je l’ai vu faire bien souvent, une année 2021 « meilleure que 2020 ». Il s’agit là, bien entendu, d’une allusion aux désagréments causés par l’épidémie de Covid-19. Et à ce propos, si vous vous vous reportez à la page d’accueil du présent site, vous trouverez un petit paragraphe annonçant la publication de mon livre « Le virus de la peur« , qui date du mois d’avril, mais qui reste d’actualité. Vous pouvez aussi accéder à un site (gratuit) que j’ai créé et qui s’appelle, dans la même veine que celui-ci : « Comprenez la Covid-19« .

Spoutnik simple, mode d’emploi

Spoutnik, premier satellite artificiel de la Terre, 1957

Le « contre » Spoutnik (en général écrit avec un S majuscule) est un contre conventionnel qui a été inventé en 1957 par Alvin Roth (1914-2007), célèbre joueur américain et l’un des meilleurs du monde. Il l’avait en réalité baptisé « contre négatif » (ce qui signifie « non punitif »), mais les Français l’ont rapidement rebaptisé contre Spoutnik, car cette année là a été lancé le premier satellite artificiel de la Terre, Spoutnik 1. Cette appellation est restée aujourd’hui (negative double en anglais). Tous les bridgeurs, même débutants, connaissent le « Spoutnik », mais que d’erreurs à la table, malgré deux cours sur la question dans le présent site : L’ouvreur après intervention (1) et L’ouvreur après intervention (2) ! C’est pourquoi il est apparu utile et opportun de refaire un peu le point, notamment après la parution de la dernière édition du SEF (Système d’Enseignement Français) en 2018.

Le Contre Spoutnik est abordé pour la première fois, dans la progression des cours de ce site, en 3ème série, dans les enchères compétitives. Cette convention aurait bien sûr dû être placée plus en amont dans les cours, tant elle est indispensable. Mais elle aurait été bien difficile à expliquer à un débutant ou même à un joueur de 4ème série. Et en 3ème série (troisième année de bridge, à peu près), je me suis contenté de parler du Spoutnik simple. Restons-y un moment, car c’est là que commencent les ennuis… Et le Spoutnik généralisé, placé en 2ème série, viendra tout seul ensuite. Nous n’en parlerons pas aujourd’hui. D’abord, qu’est-ce que cette convention Spoutnik ? Nous ne parlerons ici que du Spoutnik du répondant (le n°3). Il s’agit d’un contre dont la signification générale est : « Partenaire, si mon voisin de droite n’avait pas parlé, j’aurais eu une enchère, mais maintenant, je n’ai plus les conditions pour la produire ». La première obligation pour faire un Spoutnik apparaît ici évidente. Il est interdit de préférer le Spoutnik à une enchère naturelle. Ce que l’on appelle le Spoutnik simple est un Contre du n°3 quand l’intervenant a dit 1♠ sur l’ouverture d’1♣ ou 1. Après les interventions à ou (1♣-1 et 1♣/-1), un contre s’appellerait plutôt « contre d’appel du répondant ». Débarrassons-nous d’abord, à ce propos, d’une façon d’annoncer très répandue dans les clubs (et dans d’autres pays), mais qui n’est ni Spoutnik, ni SEF. Il s’agit justement des interventions à ou suivies de contre. Ce contre conventionnel est alerté comme signifiant, sur 1, exactement 4 cartes à . Et sur 1, exactement 4 cartes à ♠. En corollaire, 1 ou 1♠ (au lieu du contre) auraient promis 5 cartes au moins. Cette convention est connue en France sous le nom de « contre Lebel-Soulet ». Non seulement cette convention ne figure pas au SEF, mais les auteurs eux-mêmes l’ont abandonnée depuis longtemps en raison de ses inconvénients [pour les joueurs de compétition que cela intéresse, elle a été remplacée par le cachalot (Spoutnik rotatif) ou la baleine bleue]. En effet, comment annoncer après un début 1♣/ et 1 d’intervention avec ♠R86 932 D843 ♣A109 ? La convention Lebel-Soulet n’a pas de réponse dans cette situation pourtant fréquente. Le SEF annonce donc les couleurs majeures au niveau de 1 (1/♠) à partir de 4 cartes, et le jeu ci-dessus, qui n’a pas d’enchère satisfaisante mais quelques points, s’annonce par un contre (« je n’ai ni 4 ni 4 ♠ »). Mon avis est donc, si vous jouiez jusqu’à présent le Lebel-Soulet, de laisser tomber. Et si vous entendez un contre à la table, demandez surtout ce que cela veut dire au partenaire du contreur (les gens n’alertent souvent pas !) : 4 cartes exactement à /♠ ou bien au contraire « ni 4 ni 4 ♠ ». L’importance d’une réponse précise à cette question ne vous échappera pas.

Revenons au Spoutnik simple, après ouverture d’1♣/ et intervention à 1♠. Voici le texte du SEF 2018 : « Le contre Spoutnik simple s’emploie 1°) avec 4 cartes à exactement et au moins 8HL, sauf main forcing de manche avec une longue dans l’autre mineure dont la nomination est prioritaire ; 2°) 5 cartes à et 8 à 10HL ». Vous voyez donc que pour le SEF, il y a toujours 4 cartes à au moins lorsqu’on contre Spoutnik. Evidemment, il n’y a pas non plus de meilleure enchère : 2 peut s’annoncer à partir de 11HL (avec 8 à 10HL, contre). Et si l’on est bicolore, on applique la règle générale des enchères bicolores : Avec un 5-4 ♣/, par exemple, on annonce 2♣ (sur l’ouverture d’1) à partir de 13HL (voire 12HL), on contre avec 8 à 12HL (contre Spoutnik, car on n’a pas « les moyens » d’un 2 sur 1). En résumé, et c’est ce que je recommande à tous les bridgeurs qui n’ont pas des ambitions de compétition nationale ou internationale, un contre Spoutnik simple signifie TOUJOURS « j’ai du  ». Est-ce bien vraiment ce que vous observez dans votre club ?

Alors, évidemment, que devez-vous faire en tant que n°3 si vous possédez, après ouverture d’1♣ et intervention à 1♠, la main suivante : ♠953 R102 AV53 ♣V42 ? 1SA est impossible, il vous reste donc le choix entre contre et passe. Ici, la seule possibilité est passe, car un contrat à 7 atouts à ne convient pas en raison de votre longueur à ♠. Votre partenaire sera amené à couper de la main longue et, raccourci, aura bien du mal à réussir un contrat ! Ce passe peut se faire jusqu’à 10H, voire même parfois 11 points très laids, si vous n’avez ni 4 cartes à , ni d’arrêt ♠ ! Je sais que c’est très frustrant, mais c’est du meilleur bridge que de prendre un risque inconsidéré. Cette situation est particulièrement fréquente…

Existe-t-il tout de même des situations où un bon joueur (2ème série majeure au moins, les autres, abstenez-vous) peut être amené à prendre des risques ? Comme toujours, c’est en anticipant la suite du jeu qu’on doit prendre ses décisions. Contrer sans 4 cartes à ne peut s’envisager qu’avec des mains de 9-10(11) points possédant une courte à ♠. D’ailleurs, ceci illustre un principe général des enchères du répondant après intervention : prise de risque si l’on est court dans la couleur adverse, pas de folie si l’on est long (M. Bessis). Voici une main où le risque d’un contre Spoutnik pourrait être pris presque allègrement, après ouverture d’1♣ (et intervention à 1♠) : ♠8 A105 RV1064 ♣V942 → contre. Il faudra déjà tendre davantage le dos avec : ♠93 R87 AD643 ♣1052, mais les plus téméraires pourront parfois se lancer (vert contre rouge ?). Normalement, l’ouvreur ne sera pas déçu quand vous étalerez ce mort court à ♠, permettant bien entendu de couper de la main courte…

Abordons maintenant le cas où vous, le répondant, avez 5 cartes à . Supposons que vous ayez ♠95 RV965 A104 ♣953. Ouverture : 1, intervention à 1♠. Vous contrez (enchère Spoutnik parfaitement normale), et le n°4 soutient son partenaire à 2♠. Passe de l’ouvreur, passe de l’intervenant, et la parole vous revient. Que faire ? Dire 3 serait bien téméraire. Pourtant, votre partenaire pourrait parfaitement détenir ♠763 A104 RD762 ♣A4, main qui procure sans problème neuf levées, et même parfois dix, avec beaucoup de chance. Sans convention particulière, ce cas est inextricable. Mais certains ont imaginé, pour les fans de conventions, une façon assez pratique de décrire ce genre de situation. Il s’agit de la convention Rodrigue. Ceux qui me connaissent savent que je l’aime bien (en réalité, aujourd’hui, très peu de joueurs l’emploient vraiment). Elle est surtout utile en match par paires, où l’on privilégie les majeures plus souvent qu’en match par quatre. Il s’agit de convenir que l’annonce d’un fit dans la couleur d’ouverture (1♣/) à 2♣/ montre en réalité 5 cartes à avec une main insuffisante pour dire 2. Evidemment, il faut avoir de quoi faire un Spoutnik, donc posséder au moins 8HL (6H et 6 cartes à , ou 7H et 5 cartes à ). L’inconvénient est que vous ne pouvez plus annoncer un fit mineur éventuel (attention aux confusions !). L’avantage est que le Spoutnik simple indique maintenant exactement 4 cartes à , puisque vous auriez dit 2♣/ si vous aviez eu avec 5 ou 6 cartes à . L’ouvreur sait maintenant exactement où il va (à , mais pas à ♣/ !).

Et maintenant que vous avez contré Spoutnik, que doit faire l’ouvreur. Le principe général est très simple. Il sait que vous avez du avec 8HL au minimum (et non 6HL comme en l’absence d’intervention). Il a le fit ou il ne l’a pas. Si l’ouvreur a le fit, il fait comme en l’absence d’intervention adverse, mais un peu atténué (1 ou même parfois 2 points de moins). Pourquoi atténué ? Pour deux raisons : 1°) vous avez 8HL minimum et non 6HL ; 2°) nous sommes, après l’intervention du n°2, en enchères compétitives. Il faudra si l’on peut, comme toujours en enchères compétitives, différencier les mains régulières des mains irrégulières. Voici des exemples : avec ♠D62 AV84 R6 ♣RV43 (15HLD), l’ouvreur soutient simplement à 2. (manche lointaine si le contreur Spoutnik est minimum). Mais avec ♠5 A1062 R104 ♣AD973 (16HLD), il peut dire 3 (il serait resté à 2 sans intervention). Et maintenant, avec ♠V104 AD75 ARV106 ♣5, il saute à 4 (avec ses 18HLD, il serait resté à 3 en l’absence d’intervention). De même, les Splinters (3♠ à saut) sont atténués en force, par exemple : ♠5 A1084 AV2 ♣AR1096 (19HLD) → 3♠. J’en profite pour faire un rappel, mais vous connaissez bien cette restriction : en enchères compétitives, les Splinters n’existent (sauf cas très particuliers) que dans la couleur adverse. Avec des mains fortes (19+HLD), il faut avoir recours à un cue-bid préalable : ♠V9 AD72 AR6 ♣AV53, que l’on fera suivre de 4 avec une main régulière, d’une autre enchère (un nouveau cue-bid, un Splinter ou 3), avec un jeu irrégulier fort. Exemple : ♠AR2 R1062 3 ♣ARD82 (22HLD) → 2♠, et sur la redemande à 3♣ de votre partenaire, 3 qui devient forcing et chelemisant après le cue-bid.

Enfin, que peut faire l’ouvreur quand il n’a pas le fit ? Il a quatre possibilités : faire une enchère à SA, répéter sa couleur, annoncer une nouvelle couleur (bicolore), faire un cue-bid. Remarquez tout de suite, donc, que le cue-bid que nous avons décrit au paragraphe précédent n’implique pas le fit dans un premier temps. Il indique seulement un jeu fort sans meilleure enchère. Commençons par les enchères à SA. Attention : 1SA ne promet pas l’arrêt ♠ ! En effet, que dire avec ♠1054 A103 RV75 ♣AV6 ? Si le répondant veut jouer 3SA, il faudra donc qu’il vérifie cette tenue (par un cue-bid). Il y aura, en cas de malheur (pas d’arrêt ♠) toujours la possibilité de jouer une manche mineure ou 4 à 7 atouts. Evidemment, si l’ouvreur avait une mineure 5ème au départ, il sera toujours meilleur de la répéter que de se réfugier à SA sans l’arrêt ♠. Les enchères à saut de 2SA (15-17H, non forcing) ou 3SA montrent en revanche un solide arrêt ♠. 3SA directs, classiquement, nient 3 cartes à , car en effet le contreur Spoutnik pourrait avoir 5 cartes à . 2SA montre une main automatiquement irrégulière (puisque non ouverte de 1SA avec 15-17H), avec presque toujours, par conséquent, une courte à (singleton). Exemple : ♠RV105 5 AD4 ♣AD964 → 2SA. Attention : le répondant, s’il entend 2SA, doit donc y réfléchir à deux fois avant de conclure à 3SA…Vous voyez que le bridge n’est pas une affaire simple !

Les autres possibilités, pour l’ouvreur sont de répéter sa couleur (c’est facile), nommer une nouvelle couleur, ou faire un cue-bid. Voyons les deux dernières possibilités rapidement. La nouvelle couleur indique une nouvelle couleur, mais attention ! Si 1 suivi de 2♣ est un bicolore économique non forcing, 1♣ suivi de 2 reste un bicolore cher. Il peut être un peu atténué (compétitives) mais il reste forcing. Alors, avec ♠V52 9 DV64 ♣ARV64, vous ne pouvez pas annoncer vos , il faudra vous contenter de 2♣. Il reste maintenant le cue-bid, qui comme souvent, indique une main forte sans enchère naturelle. Ce sera notamment le cas quand l’ouvreur aura besoin d’un arrêt à ♠. Exemples : ♠962 A5 ARD106 ♣AV9, ou bien ♠8 AV4 AD3 ♣ARV642. Dans ces deux cas, après le contre Spoutnik, le jeu est trop fort pour la redemande possible, il faut passer par un cue-bid à 2♠. Un seul grand principe simple pourra éviter les mésententes entre partenaires : après un contre Spoutnik et une redemande banale de l’ouvreur, seul le cue-bid du répondant est forcing (M. Bessis). La conséquence directe est que les autres enchères du répondant sont au mieux propositionnelles.

Mais malheureusement, les choses ne sont pas toujours aussi « simples » ! L’adversaire (le n°4) ne va pas toujours vous laisser vous exprimer librement, il va notamment souvent soutenir son partenaire en disant 2♠ (ou 3♠). Et là, l’ouvreur devra se montrer courageux. Lorsqu’il a le fit (4 cartes à ), le principe général est qu’il pourra décaler ses enchères d’une zone (d’une seulement !). Avec ♠104 AD72 RD85 ♣D103, si le n°4 soutient à 2♠, → 3, à la guerre comme à la guerre. Mais tout de même, avec ♠DV2 R764 RV2 ♣R54, mieux vaut passer ; sans As, avec des points perdus à ♠, il ne faut pas abuser… Et si l’adversaire est un peu haut, parce qu’il a répondu 3♠ sur l’intervention du n°2, l’ouvreur ne pourra jamais dire 4 sans un très beau jeu. Même avec ♠95 AV62 RD876 ♣R4, il ne peut que passer (il aurait dit 3 sur 2♠). Petite remarque : avec un très gros jeu, sur 2♠ de soutien du n°4, l’ouvreur peut cue-bidder à 3♠. Et bien sûr, après soutien adverse, ce cue-bid promet le fit, alors que ce n’était pas le cas dans le silence du n°4.

Bien entendu, l’ouvreur, après le soutien du n°4 à 2♠, n’a pas toujours le fit , loin de là. Avec une bonne distribution (bicolore mineur ou bel unicolore), il l’annonce au niveau de 3, et ceci ne promet en aucun cas un gros jeu. Et, avec une main plus forte, irrégulière de 15 à 17 points, ou régulière de 18-19 points (en général, donc, avec au moins 18HL), l’ouvreur recontre, passant comme message à son partenaire : « J’ai un beau jeu qu’aucune enchère naturelle ne peut bien décrire ». Avec ♠10 R104 AV54 ♣AR1062, après ouverture d’1♣, et soutien du n°4 à ♠ après le contre Spoutnik de votre partenaire, il vaut mieux dire contre que 3. Et avec ♠V54 6 AR7 ♣ARV642, le recontre s’impose, car vous avez beaucoup trop de jeu pour vous contenter de 3♣.

Et enfin, il nous reste à voir le réveil du n°3, contreur Spoutnik, si après le soutien du n°4 à 2♠, l’ouvreur et l’intervenant passent tous deux. Quelquefois en match par quatre, mais souvent en match par paires, on ne veut pas laisser l’adversaire jouer 2♠ (et prendre un top en raison du fameux 110 !), il faut donc choisir avec soin son réveil. Les réveils naturels sont évidemment purement compétitifs et non forcing. Avec ♠V5 DV84 A1073 ♣D103, si votre partenaire a ouvert d’1, après votre contre sur 1♠ et le passe de l’ouvreur sur le 2♠ du n°4, vous devez évidemment maintenant dire 3. De même, même après l’ouverture de 1 et la même séquence adverse, réveillez à 3♣ avec ♠9 10873 A5 ♣RV10874. Votre partenaire choisira entre passe, 3, ou 3. Le cue-bid en réveil indique un jeu fort, il est forcing de manche, et demande dans un premier temps l’arrêt ♠. Et le contre est employé avec une main forte, ou un jeu moyen sans enchère naturelle évidente. Après la même séquence, vous êtes en réveil après l’enchère de 2♠ à votre gauche avec ♠85 A1073 R62 ♣R1084 → contre à nouveau ! Vous n’allez tout de même pas laisser jouer 2♠ !

Vous avez pu vous apercevoir, tout au long de ces lignes, qu’une convention élémentaire comme l’est le Spoutnik simple résume tous les problèmes qui se posent au bridge en compétitives : modification des fourchettes de points, réponses plus agressives, utilisation du cue-bid, anticipation des enchères à venir, etc. Bien entendu, toutes les situations n’ont pu être évoquées, par exemple une enchère émanant du n°4 qui serait non pas un soutien de son partenaire l’intervenant, mais un surcontre, un cue-bid ou un changement de couleur. Il faudra dans ces cas faire preuve d’imagination et surtout appliquer la règle constante du bridge : réfléchir, réfléchir et réfléchir. Et pour ceux qui voudraient rester dans le bain du Spoutnik, il reste à voir le Spoutnik généralisé. Un cours de 2ème série est à votre disposition pour vous familiariser avec cette notion. Mais alors, accrochez-vous, car il va falloir sauter en parachute !

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Actualité du site (sept. 2017, P.S.)

Marinus van Reimerswale (1490-1546),       le Changeur d’argent et sa femme

Chers amis bridgeurs et lecteurs,

Cette fois, vous avez pu voir apparaître, après le premier paragraphe de la page d’accueil (et aussi au bas de cette page), un nouveau bouton, dont (hélas ?) je vous avais déjà parlé il y a quelques mois. Ma mésaventure récente et les frais qui ont été engagés pour « réparer » le site m’ont fait réfléchir sur la gratuité complète dont vous bénéficiez maintenant depuis près de 5 ans.

La capacité du site a été augmentée chez l’hébergeur, car la limite avait été atteinte, et ceci était d’ailleurs à l’origine de mes ennuis, votre « Comprenez le Bridge » étant passé en « lecture seule » : je ne pouvais plus accéder aux pages de travail. La location annuelle qui était faible est devenue nettement plus conséquente, et il a fallu la contribution de trois entreprises d’informatique pour arriver au bout du problème de « plantage », après presque une semaine de casse-tête et de travail acharné des uns et des autres. Cela n’a pas été gratuit.

Au total, mon travail lui-même ne réclamait pas d’être rémunéré de façon urgente, mais cette aventure a servi de déclencheur à ma campagne actuelle d’appel à contribution.

Sachez que vous n’êtes en aucun cas obligé de donner quoi que ce soit, et qu’en tout état de cause, la totalité du site est et restera accessible à tous. Il s’agit simplement, si vous pensez que vous avez pu progresser dans notre jeu grâce au présent blog, d’un geste de reconnaissance, un peu comme l’on a l’habitude maintenant de rémunérer Wikipedia.

Je pense laisser ce bouton « Donate » pendant un mois, puis reprendre une campagne identique dans six mois environ. Je vous remercie d’avance de ce que vous ferez et vous adresse les meilleurs vœux pour votre progression.

Cordialement et bridgeusement vôtre,

O. C.

P.S. rajouté le 23 décembre 2017 : Le bouton Paypal a été supprimé depuis plus d’un mois.

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Actualité du site (septembre 2017)

Chers amis bridgeurs et lecteurs,

Edvard Munch (1863-1944), Le Cri (1893)

Vous vous êtes sans doute rendu compte que je ne répondais plus à aucune question depuis deux mois. Pire, depuis trois semaines, votre site (préféré ?) a disparu de vos écrans. Il est arrivé ce que les informaticiens redoutent le plus (image ci -contre), un bug (bogue, en français), ou même un crash qui m’interdisait d’accéder à la page d’administration du site. Il a fallu de patientes recherches et d’innombrables contacts pour que tout puisse se rétablir, ce qui est désormais réalisé. Vous pouvez vous remettre au travail… Lire la suite

Actualités du site (2)

Chers amis bridgeurs et lecteurs,

Martin Alexandre-Louis Joueurs de cartes

Alexandre-Louis Martin (1887-1954), « les Joueurs de cartes » (non daté)

« Comprenez le bridge » a maintenant deux ans et demi, et son succès ne fait que s’affirmer. Il est temps, à nouveau, sous forme de « lettre aux lecteurs » de vous informer sur son fonctionnement. Entre 600 et 1000 pages sont lues chaque jour, correspondant à plus de 150 visiteurs quotidiens, qui lisent en gros 5 pages chacun. Un gros travail de mise à jour, d’actualisation, de comblement des vides, est effectué de ma part presque quotidiennement. Ce travail est encouragé par les retours fréquents que je reçois,  sous forme de questions de bridge, et aussi parfois de compliments. Le dialogue avec les lecteurs est primordial, me permettant de me faire une idée de vos préoccupations, et surtout de votre compréhension du bridge. C’est ainsi qu’il arrive fréquemment qu’une question manifestement mal comprise entraîne de ma part une refonte de sa rédaction, une correction ou un ajout, que j’espère in fine plus clair. Lire la suite