Vous êtes le déclarant, vous avez maintenant votre jeu en mains, et vous voyez le mort (après l’entame, à votre gauche). Si vous avez des As suivis de Rois et de Dames, vous voyez qu’il suffit de jouer ces cartes les unes derrière les autres pour faire des levées (si vous n’êtes pas coupé). Tout le monde, champion ou débutant, gagnera ces levées. Ce bridge-là est facile ! Mais c’est ailleurs que le bon joueur cherchera des levées supplémentaires, avec les cartes non maîtresses. Tout le jeu de la carte consiste à chercher des levées non immédiates. L’expérience et un peu de réflexion vous permettront d’atteindre rapidement, je l’espère, une grande partie de cet objectif (le jeu parfait n’existant pas vraiment, pas plus qu’aux échecs, même chez les champions internationaux).
Je vous recommande, même si vous avez déjà joué au bridge, de lire très soigneusement les cours attachés à ce chapitre, car le vocabulaire rencontré et le sens (peut-être caché en partie pour l’instant) de certaines phrases devraient vous aider grandement par la suite. Vous savez jouer au bridge (vous connaissez la règle du jeu). Il faut maintenant faire des progrès…
Les levées se font toujours de la même façon, avec un mécanisme immuable avec lequel il faut vous familiariser. Cela se fait à la table, en jouant. Si le mécanisme de la levée vous intéresse, vous pouvez vous reporter à une série de 10 cours sur la question : Levée (1), Levée (2), Levée (3), Levée (4), Levée (5), Levée (6), Levée (7), Levée (8), Levée (9), Levée (10).
Mais vous pouvez en réalité aborder directement l’initiation proprement dite. Les premiers cours ont trait à l’affranchissement, qui est de très loin la manœuvre la plus utilisée au bridge (avec les impasses, que nous verrons ensuite).
L’ Affranchissement : notion essentielle et incontournable (difficulté *).
Les Communications : Passer d’une main à l’autre (difficulté *).
L’Entame à SA : Apprenez tout de suite à vous défendre contre un contrat à SA (**).
Levées de longueur : Affranchissez vos couleurs longues. Astuce : le coup à blanc (*).
Le Jeu à la couleur : La coupe (*), le pouvoir de contrôle (***). A lire attentivement…
Le Jeu à la couleur (suite) : Ouvrir la coupe (**), faire tomber les atouts adverse (*), garder assez d’atouts pour la coupe (**), garder les communications (**). A bien assimiler.
Impasses (1) : Découvrez les impasses (*). Surtout, entraînez-vous avec des cartes sur une table !
Impasses (2) : Impasses directes et indirectes (*). Recommencer l’impasse (**). Notion de fourchette (*).
Impasses compléments : Quelques statistiques (**).
L’Entame à la couleur : Principes généraux indispensables… (difficulté **).
Il importe de savoir que tout ce qui vient d’être exposé ci-dessus constitue un socle indispensable, sans lequel aucun progrès ultérieur n’est possible. Si vous êtes certains de posséder ce socle sur « le bout des doigts », vous pouvez continuer votre progression, après être allé voir si vous réussissez les « exercices débutants« , en passant aux cours de « jeu de la carte en 4ème série« .
N’oubliez pas que vous pouvez retrouver tous ces cours dans l’Index-Dictionnaire.
Bonjour,
Retraité depuis juin dernier, j’ai décidé de m’initier au bridge. J’ai donc consulté internet et suis tombé sur votre site. Il faut vous avouer que j’étais assez sceptique. Je me suis dis encore un attrape-nigaud!!! Un cours gratuit et les suivants payants!! Je dois reconnaître que je fus agréablement surpris par la qualité de vos cours très bien détaillés et compréhensibles pour le béotien – très béotien, d’ailleurs – que je suis.
Respectueuses salutations
Bonjour Mr Chailley
J’ai découvert votre site depuis peu et je trouve qu’il est super. J’ai l’impression de vous écouter faire le cours. J’ai pris les leçons depuis le début et bien que je joue depuis deux ans, j’ai découvert quelques subtilités dans le jeu de la carte que j’ignorais.
Merci et à bientôt
J’étudie énormément et suis toujours surpris d’entendre et de lire des propos contradictoires sur des sujets particuliers : contre d’appel, cue-bids, les interventions, et … j’en reviens toujours sur votre site ou je trouve la sérénité. Aucun excès, des propos justes, des réflexions de bon sens. Je suis en admiration quand je vois toutes vos réalisations, et je pense que votre site va bientôt exploser ! Personnellement, je vais le communiquer à tous mes amis.
Un grand, grand merci et … toute mon amitié.
Merci pour ces propos presque « dithyrambiques », qui ont pour effet de me conforter dans mon idée de transmettre le bridge tel que je l’ai compris moi-même, assorti de tout le plaisir que j’ai trouvé dans notre jeu. Très amicalement et bridgeusement, Olivier CHAILLEY
Cher Monsieur,
Je suis actuellement des cours en Belgique. Le système belge diffère légèrement du SEF, notamment carreau 4ème et non meilleure mineure, ainsi que de légères différences sur le calcul des points, mais la clarté avec laquelle vous donnez vos explications me permet de comprendre beaucoup plus facilement les cours qui me sont donnés. J’ai vraiment beaucoup de plaisir à consulter votre enseignement.
Merci, Daniel
Merci infiniment pour ces précieux conseils. Je progresse (enfin ) grâce à vous !
Cher Monsieur,
Encore merci pour la peine que vous vous donnez pour nous. En révisant les fondamentaux une petite erreur peut-être page http://www.bridge-chailley.fr/wp-content/uploads/2013/01/C006-Impasses-1-s1.pdf. 2ème cas : c’est à Est de jouer : S’il possède l’As (diagramme ci-contre à droite) : s’il le joue, il ne prendra que le 2 de Nord, et s’il joue le 10, Nord fera son Roi. Nord fera donc son Roi dans les 2 cas. S’il ne possède pas ***le Roi** erreur ***l’As***, son partenaire, placé DEVANT le Roi, le possède, lui (diagramme en haut à droite). Son As ne prendra que le 2, et une petite carte laissera le Roi….
Cher ami bridgeur,
Merci de m’avoir signalé cette erreur, maintenant corrigée. Bon travail !
Cordialement,
Olivier CHAILLEY
Mon cher Olivier,
Heureux d’avoir de tes nouvelles à travers l’enseignement que tu prodigues au bridge. Donne nous de tes nouvelles.
Amitiés,
Paul et Isabelle Aucouturier
Cher Monsieur,
Dans un premier temps, je voudrais vous remercier pour ce site qui regorge d’informations. Dans un deuxième temps je souhaiterai savoir comment je peux faire pour comprendre le jeu de la carte. J’ai débuté il y a 3 mois dans un club (1 fois par semaine). Pour les enchères je n’ai aucun problème je comprends très facilement et ne fais que de rares erreurs (à mon niveau bien sûr), en revanche au jeu de la carte je suis incapable de tout comprendre. Je relis vos cours débutants plusieurs fois mais ça ne rentre pas, notamment les plans de jeu (il faut dire que je démarre de zéro ne sachant même pas jouer à la belote)… Comment faire pour comprendre mieux et plus facilement toutes ces subtilités ? Y a-t-il un truc ? Tous les conseils sont bienvenus. Merci.
Cher ami bridgeur (ou en train de le devenir),
Il n’y a évidemment pas de « truc » ! Désolé… Le jeu de la carte demande un petit minimum de représentation spatiale et temporelle. Pour vous familiariser avec, il est absolument essentiel que vous vous entraîniez seul avec de vraies cartes sur une vraie table. Il y a deux mécanismes – et deux seulement – sans lesquels vous ne pourrez jamais bien jouer au bridge, et il faut les travailler en prenant les 13 cartes d’une seule couleur, n’importe laquelle : 1°) les affranchissements et 2°) les impasses (voir les cours débutants, en haut de la présente page, que j’ai essayé de rendre aussi clairs que possible). Ce sont des cours à RESSASSER autant de fois qu’il le faut, car il faut avoir COMPRIS les mécanismes à fond. Cela s’appelle les maniements de couleur. Par la suite, et par la suite seulement, vous pourrez aborder les plans de jeu (voir les cours de 4ème série), qui consistent à prendre chaque couleur et à les manier comme vous l’avez appris. Le mécanisme du plan de jeu est simple, car il n’y a qu’une seule question : dans quel ordre dois-je jouer les couleurs pour optimiser le résultat final ?
Alors, bon courage dans notre beau jeu, et surtout, si vous avez des partenaires, jouez, jouez, jouez. La technique vient aussi avec l’expérience.
Bien cordialement,
Olivier CHAILLEY-
Cher Monsieur,
Je me forme au bridge depuis quelques mois avec votre site. Agréablement surpris par la précision de votre enseignement.
Je ne comprend pas pourquoi lors de la répétition de sa couleur par l’ouvreur il lui faut 6 cartes quand la réponse est la couleur collée à l’ouverture et 5 cartes possibles dans l’autre situation. Quel raisonnement appuie cette affirmation ?
Avec mes remerciements
Cher ami bridgeur,
Désolé de ne répondre que maintenant : la question a dû échapper à ma vigilance… la réponse est simple : lorsque la couleur de réponse est « collée » et qu’il n’y a que 5 cartes, il y a toujours une autre enchère que la répétition : en effet, on est soit bicolore et alors le bicolore est forcément économique et on annoncera l’autre couleur, soit régulier et on parlera à SA. En revanche, si la couleur de réponse n’est pas « collée », il n’y a quelquefois pas d’autre solution que de répéter sa couleur, même 5ème. Exemples : après 1♦-1♥-?, couleur collée, avec un bicolore quel qu’il soit, si vous n’avez que 5 cartes dans l’ouverture, vous pouvez toujours dire 1♠ (4 cartes à ♠) ou 2♣ (5+ cartes à ♦, et 4+ cartes à ♣), sans promettre plus que l’ouverture (13 à 23HL), et avec une main régulière (5332) dire 1SA. Vous êtes forcément dans un de ces cas-là. Si vous répétez votre ouverture, vous avez donc 6 cartes au moins. En revanche, après 1♣-1♠ (couleurs non collées), vous ne pourrez jamais dire 2♦ ou 2♥ sans avoir au minimum 18HL (bicolore cher). Vous serez donc obligé, avec une main bicolore de 13 à 17HL, de répéter vos ♣ avec seulement 5 cartes (avec une main régulière, vous direz évidemment 1SA).
Vous dites : « Je ne comprend pas pourquoi […] il lui faut 6 cartes ». Pour répéter sa couleur, il ne lui FAUT pas 6 cartes, IL A AUTOMATIQUEMENT 6 cartes si la couleur de réponse est collée, corollaire du système d’annonce des bicolores. Et si elles ne sont pas collées, l’ouvreur ne promet que 5 cartes, MATHEMATIQUEMENT, tout simplement parce qu’il peut ne pas avoir de meilleure enchère…
Bien cordialement,
Olivier CHAILLEY
Cher Monsieur,
Jouant un contrat à la couleur, j’entame de mon As et découvre Dx au mort. Je n’ai pas voulu jouer mon Roi qui aurait ouvert la coupe et permis peut être au déclarant de jouer, s’il le possédait, son valet et par là de défausser une perdante. Au bout du compte je n’ai jamais pu faire mon Roi. Mon partenaire n’était pas très content ! Pouvez-vous me dire si ma décision était la bonne ? La carte fournie par mon partenaire sur mon entame pouvait-elle (devait-elle) m’inciter à continuer (une grosse) et m’indiquer ainsi qu’il possédait le valet, ou m’inciter à changer de couleur (une petite) pour me dire qu’il n’avait pas le valet.
Encore et toujours un grand merci pour vos conseils et votre site.
Cher ami bridgeur,
Il est impossible de répondre de façon définitive à votre question, car tout dépend du PLAN DE JEU que vous avez élaboré pour la défense, à la vue du mort et de la carte fournie par votre partenaire. On peut toutefois dire que retenir votre Roi n’est pas souvent très bon : en effet, si l’adversaire veut affranchir un éventuel Valet, il le fera à la première occasion en jouant la couleur, et il aura la défausse que vous craignez. Alors, autant prendre la Dame tout de suite (quelle carte plus haute pourrait prendre votre Roi ?), avant qu’il ait pu défausser de sa main. En règle générale donc, la première carte de votre partenaire vous donnera le compte (pair-impair), et la deuxième carte, sur votre Roi, sera une préférentielle, un jeu classique, en quelque sorte (mais que vous n’avez peut-être encore pas l’habitude de manier ?)…
Bien cordialement,
Olivier CHAILLEY